Un slasher? En est-ce vraiment un?
Dans ce délicieux film acidulé sur l'adolescence ou sa fin (attention ce n'est pas du Larry Clark), nous suivions les mésaventures de Jay qui après s'être laissé à coucher avec son copain se retrouve flanqué d'une malédiction unique en son genre. Apparition fantasmagorique, vision terrifiante (mention spéciale pour la femme de la cuisine) on navigue avec plaisir dans cette oeuvre multi référentielle (d'Argento à Wes Craven en passant par Sean Cunnigham et j'en passe) qui ne fait pas que réciter sa leçon. Non, It Follows innove, parvient même à nous surprendre malgré ce genre ultra balisé. On guette à l'écran l'arrive des "followers" qui veulent attenter à sa vie :-) on les craints et surtout on réussit à avoir de l'empathie pour le casting. Surtout que le seul moyen de se débarrasser de cette malédiction est de coucher avec une autre personne, qui devra aussi en faire autant. Un problème infini, une réflexion sur les MST? Le sujet n'est pas là.
Certes, certains rôles secondaires sont peu creusés mais cela aurait plus desservi le film qu'autres choses. Une dernière mention très spéciale pour la bande originale de Disasterpeace magnifique compo planante qui nous renvoie à celle de Suspiria, ce groupe est à découvrir sans tarder, tant ses morceaux nous mène à la frontière de la chiptune et c'est formidable.
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