Lorsque je suis allé voir ce film j'ai eu à peine le temps de voir la bande-annonce, le synopsis ni même l'affiche par manque de temps donc quelle surprise ce fut de le découvrir dans son intégralité sans prendre le temps de l'appréhender.

Donc voilà, plantons le décor, dès l'intro on découvre qu'une sorte de "chose" poursuit les protagonistes, on remarque aussi directement la qualité plutôt sympa du style de ce film.
Une qualité réelle de par le choix très "carré" voire symétrique des plans (qui font penser à des photographies voir même à Wes Anderson), sur chaque plan rien n'est laissé au hasard et chaque élément et détails sont très minutieusement choisis avec un souci d'équilibre et de justesse, tout à l'air très organisé et il n'y a aucune place à quelconque désordre ce qui nous attache directement à l'histoire même.

Une fois cette mise en bouche passée, on peut enfin passer aux choses sérieuses, on découvre les protagonistes principaux peu à peu dans un ordre bien précis selon le degré plus ou moins important dans le film. On fait alors la connaissance d'une héroïne assez attachante à l'air angélique qui d'apparence et de personnalité fait qu'on s'attache directement à son aspect "innocent".
Durant ce déroulement, les personnages défileront et on peut tout de suite voir que c'est un monde presque d'adolescent possédant un côté réellement enfantin où seule jeunesse voir même pureté règne c'est-à-dire qu'il y a une forme d'absence de responsabilité ambiante qui de suite nous plonge dans une sorte d'atmosphère presque "camp de vacances" /"souvenirs d'adolescence"/ "première fois", les adultes ne trouvent alors présentement aucune réelle place, sauf que ce petit groupe évolue bel et bien dans un monde adulte;
Il y a alors une forme de confrontation entre deux mondes : celui d'un monde adulte fait de lois et de responsabilité et celui d'un monde enfantin innocent et inconscient du risque et des dangers du monde.

"Le sexe qui tue"

Entretemps le sexe fait son apparition au cours du film de façon assez brut mais en restant tout de même dans un contexte très doux, comme une forme de passage (voire même une sorte de rituel ici), on ne peut pas vraiment penser à "passage à un âge mûr" mais plutôt en quelque sorte un passage vers une forme inconnue qui effraie.
Cette "forme inconnue" est présentée sous les traits et aspect d'une créature/chose nue ayant l'apparence d'une femme on ne peut alors s'empêcher de penser à "Under the skin" de Jonathan Glazer.
Le sexe s'impose alors à ce moment à l'héroïne, jusqu'alors inexistant dans ce monde très "innocent" et insouciant.
Le sexe et enfaite une sorte de cassure entre le monde de l'adolescence et le monde adulte.

En effet c'est un monde qui devient alors source d’inquiétude et de devoirs et de responsabilité envers soi-même.
Et lorsque la peur et la crainte arrivent on ne peut alors que fuir face au danger ou décider à un moment de l'affronter ou de le subir, ce qui rappel le film "The doom génération" de Gregg Araki et bien d'autres, cette peur du passage à une forme de maturité.

La soundtrack est elle vraiment top et colle vraiment aux différentes images qui arrivent.

L'ensemble est vraiment bien travaillé mais pour expliquer ma note je dirais que j'ai été décue tout de même par le manque d'explication de cette "malédiction" et par la pauvreté à mon goût des dialogues et des personnalités des différents personnages.
Frenchpoupette
8
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le 8 févr. 2015

Critique lue 234 fois

2 j'aime

Frenchpoupette

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