David Robert Mitchell m'avait donc agréablement surpris il y a quelques semaines lorsque je l'avais découvert avec son premier film où il évoquait les fameuses soirées pyjamas américaines et surtout la découverte de la sexualité chez les étudiants, de manière assez subtile et réaliste dans le propos.
Avec son second film, It Follows, le cinéaste américain revient avec ce sujet mais en le tournant comme un film d'horreur. Attention, il ne s'agit pas de tomber dans l'Amérique puritaine qui déteste qu'on parle ou qu'on montre le sexe à la télévision. Il est plutôt question de la peur que le jeune homme ou la jeune femme a de la relation sexuelle, de la première fois mais bien sûr, à travers ce film, des maladies sexuellement transmissibles.
Et donc Mitchell en fait un film d'horreur. Du moins, un film à l'ambiance qui est particulièrement léchée et réussie. La mort se déplace lentement, en marchant. On prend particulièrement son temps, on crée donc une ambiance parfaitement réussie ramenant au cinéma d'horreur des années 70. C'est dire.
Une réalisation qui est particulièrement réussie elle aussi puisque le cinéaste continue à filmer souvent en mouvement. On a donc un film presque lyrique et une oeuvre où même la vision d'une piscine vide prend un caractère inquiétant.
Bref, It Follows est le contre-produit parfait du cinéma d'horreur hollywoodien d'aujourd'hui. Une oeuvre qu'il faut donc découvrir, mettant en scène des acteurs inconnus pour la plupart et qui possède une ambiance réussie. On notera aussi cette fin qui si elle est assez attendue est particulièrement bien amenée car ouverte à l'interprétation du spectateur. Bref, une réussite je vous dis !