Banalité te voilà!

Jalouse est une de ces comédies où la vraisemblance du personnage n'a que peu d'importance au regard de l'objectif humoristique. Carine Viard se retrouve ainsi propulsée dans la peau d'une mère qui voit en sa fille une rivale et qui, animée par l'amertume, se perd dans l'aigreur au point d'oublier pour un temps le regard bienveillant qu'elle se doit de porter à son enfant.

Le film n'est pas mauvais en soit mais le traitement comique de la rivalité mère/fille conduit le personnage à se faire caricaturale. Très vite alors les ficelles de cette comédie apparaissent et l'on s'aperçoit assez vite que le film manque cruellement de finesse voire de délicatesse.
Je ne saurais déconseiller Jalouse qui parfois réussit à faire sourire. Ne vous attendez pas pour autant à vous voir confrontés à un objet filmique novateur tant les procédés utilisés pour provoquer le rire sont éprouvés. Les situations sont empruntées au passé et l'on se retrouve confronté à des contextes de jeu éculés (le topoï de la meilleure amie, du rendez-vous chez le médecin, les cours de yoga...)

Le thème de départ est peut-être ce qui dessert le plus le film. Sa complexité est ici réduite à une forme non dégrossie de rire qui empêche au spectateur d'accéder à une réflexion plus profonde. Le film tente pourtant d'offrir une seconde lecture plus sérieuse qui gravite autour des thèmes de la filiation et du temps qui passe mais se contente de le survoler maladroitement. Mais peut-être est-ce moi qui attendait trop d'un film qui n'avait peut être que le rire comme prétention...