Ja-loose
Typiquement le film français lambda : grand public sans être populo, à visée humoristique mais avec un fond "sérieux", doté d'une mise en scène simplement fonctionnelle, et avec une comédienne de...
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le 8 juin 2018
13 j'aime
2
Le fait qu’un frère réalisateur travaille avec son autre frère écrivain apporte, il me semble, un résultat particulier à Jalouse. David et Stéphane Foenkinos ont réussi à insuffler à leur film l’alchimie idéale entre l’image et l’écriture.Le challenge étant de ne pas rendre le personnage de Nathalie Pécheux comme une jalouse pathologique et caricaturale. Ce qu’elle n’est pas et c’est bien sa situation de vie ( quinqua, divorcée, un peu lassée de son boulot de prof en khâgne, voir sa fille et son ex-mari épanouis) qui conditionne une jalousie passagère fracassant tout sur son passage.Karin Viard incarne à la perfection cette femme désabusée qui ne finit par plus « rien contrôler » comme Nathalie le dit. La composition, bien dosée, fait comprendre au spectateur que cette femme au bout du rouleau souffre aussi.Par contre, le dernier quart du film ( où Nathalie commence à s’écouter) subjugue car on ne s’attendait pas à cette évolution inattendue. Cette rupture de ton où un personnage odieux se rappelle aux propres qualités qu’il peut exprimer surprend. David et Stéphane Foenkinos choisissent quelque part un purgatoire à un jeu de massacre ayant assez duré. Les réflexions vachardes et déplacées de Nathalie laissent la place à son zen qu’elle décide d’apprivoiser.Un arc culotté mais idéalement mené qui vaut à lui seul, une justification de voir le film et de l’apprécier à sa juste valeur.
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Créée
le 1 mars 2020
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