Jamais contente par Quintin Leneveu

Emilie Deleuze, fille de Gilles Deleuze, adapte un roman de Marie Desplechin, soeur d'Arnaud Desplechin, et livre un film sur l'adolescence et la famille.
Aurore, 13 ans, est une ado mal dans sa peau qui peine à trouver sa place dans le monde. Sa rencontre avec un prof de français et son entrée dans un groupe de rock vont lui permettre d'enfin accepter certains éléments de sa vie.
A la manière des histoires d'initiation, on suit le parcours d'Aurore à grand coup de voix off, l'accompagnant dans ses difficultés. Alors oui, on à affaire ici à une sorte de stéréotype de crise d'adolescence (avec ses habituelles questions sur la séxualité, l'amour et sa place dans le monde) dont les éléments narratif se montre plus que prévisible. Pourtant, il se dégage du film un charme certain. Et cela tient sans doute à la prestation de Léna Magnien, dont la moue boudeuse est de tout les plans, qui rend attachant ce personnage qui aurait pu être si agaçant. Ainsi, on prend plaisir à suivre cette histoire, cette tranche de vie, durant ses (courtes) 90 minutes. Il est pourtant étonnant de prendre ce plaisir tant le film regorge de défaut : le jeux des acteurs n'est pas toujours juste, la réalisation, sans être médiocre, manque clairement d'originalité et d'une direction marqué et le scénario se montre terriblement prévisible (sans parler des facilités induite par la voix off). Ainsi, on se trouve devant un film plus qu'imparfait mais qui, pourtant, parvient à convaincre.
Pour ce qui est du casting, en plus de Léna Magnien, on retrouve Alex Lutz en prof de français sympathique, Patricia Mazuy et Philippe Duquesne en parent larguer par le comportement de leur fille et une galerie d'ado stéréotypés.
Au final, "Jamais Contente", malgré ses défauts, se montre finalement assez sympathique et permet de passer un moment de cinéma assez simple pour permettre de passer un bon moment.