Film sur la qualité de vie au travail, les reconversions... et thérapie de groupe?

Il aborde aussi les sujets du sens de la vie, de la docilité en société: comment rentrer dans le moule... (texte de 2021 corrigé en 2023)

J'avais vu ce film en salle avec plaisir et surprise car je n'en connaissais pas le sujet et surtout pas ses décors originaux. Vu au hasard à sa sortie en été. Une sorte de Vol au dessus d'un nid de coucous, mais à ciel ouvert. Sa galerie de personnages me rappelle celle du film 'Roi de coeur' de Philippe de Broca (basé aussi sur une histoire vraie d'internés d'un asile qui se répandent en ville sans que personne ne voit la différence).

Revu grâce à France 2 qui ne le passe qu'en deuxième partie de soirée: il m'est toujours aussi excitant. Il est nouveau, différent: toutes les actrices sonnent juste.

Quelle bonne idée ce musée comme lieu central!

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Et qui donne une belle galerie de personnages:

__J'en oublie mais on remarque une sorte de petite soeur Française de Kiera Knightley et Maria de Meideros à qui on aurait envie d'écrire des pièces: une "Mélodie Richard" (elle joue une guérisseuse yoga voyante psy et collègue de travail).

___ Il y aussi une sorte d'Olivia Coleman mais Française, ici passionnée de comédie musicale: une "Céline Toutain" (elle répète ses spectacles dans les réserves du musée pendant pauses repas).

___je suis aussi allé chercher le nom de leur superviseur, un épatant "Gilles Privat", qui offre un subtile hypochondriaque mais crédible, qui ne surjoue pas: ma scène favorite étant quand ils sauvent ses collègues d'une procédure disciplinaire en montrant enfin un peu de courage et sert de leurre en mimant la colère envers son patron.

La manière dont Gilles Privat joue celui qui engrange de l'énergie et du courage pour enfin élever la voix et être moins docile, est un exercice de style que l'acteur passe haut la main.

___un bel hommage aux aidants est dans le rôle de la soeur du dépressif, jouée par "Florence Janas".

Appelée hors-champ sur le lieu de travail de son frère, elle le trouve évanoui suite à des hallucinations sortant de tableaux, et la première chose qu'il demande est de lui "emprunter sa voiture pour aller de suite au Portugal..."

cette courte scène donne une idée du cauchemar et fatigue que doit être de partager la vie d'un fragile psychotique en rémission.( j'avais oublié la scène où il repère les pires détails horrifiques des tableaux).

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Un film français très singulier et différent des autres:

• J'ai à nouveau été ému à la scène du réveil dans la voiture au Portugal: très belle; elle reste en tête...la couleur du ciel et cette voiture font même penser aux cieux et couleurs dans 'Mad Max Fury Road'. Son attente dans cette cour finale, rappelle des scènes de western. Cette photo serait d'un "Brice Pancot" (qui a travaillé sur "les Magnétiques" et les autres décalés de la série 'Parlement').

• je crois même que la scène finale sur la chanson et musique "l'horizon partout" d'un Florent Marchet va un jour rentrer dans l'histoire du cinéma!

• bref, pas qu'une comédie (même s'il n'y a aucun mal à ça) mais aussi en filigrane, une approche humaine des désormaus fameux "burn-out" et des handicapés...le sens de la vie et du travail. Le tout sans être aussi lourdingue que mon texte.

• je pourrais ajouter les deux héros et deux comédiens aux jeux et chorégraphies de regards qui sont un film en eux; je me demande si ces jeux de regards dans la voiture par exemple, sont du à la direction d'acteur du réalisateur ou si ce sont les acteurs qui viennent à ça...

• extrêmement bien vue et orchestrée est la scène où l'employée en difficulté ( Léa Drucker) connait bien son patron (excellent François Chattot) et elle sait alors comment appuyer sur les boutons du alors maillon faible (Pio Marmai) pour en jouer et le pousser à la faute: plus clairement, elle le fait mettre en colère pour qu'il soit mal juger et réprimander par leur boss. Pio s'énerve, parle fort, Chattot tombe dans le panneau et le réprimande, lui, sur sa forme d'expression mais on ne parle alors plus du fond...Je fais long sur cette scène car elle est clé et la technique extrêmement utilisée dans notre Parlement de nos jours, Chattot étant un peu symbole alors les médias. Il se focalise sur la colère, le cri, l'élévation de voix et pas la psychopathie et mauvaise foi crasse de celle et celui dont la seule qualité est de savoir rester calme et d'apparence raisonnable tout en débitant des mensonges et faisant preuve d'incompétence criminelle. Excellent acteur d'ailleurs ce François Chattot: un mélange de Serge Lama et Serge Riaboukine.

• ps et ajout en 2022 où j'apprends qu'à ses débuts Pio Marmai avait vraiment écrit et mis en scène des pièces et spectacles (non reconduits...) qui rappellent ceux qu'il fait au début du film: en vrai, Marmai avait aussi un groupe de musique sur scène avec des acteurs; le groupe s'appelait ...'VOMIT FOR BREAKFAST'. (source: 42e minute de cet interview)