Je sais où je vais par Maqroll
Un très joli conte de ces terres du nord des îles britanniques que Michael Powell aimait tant et qu’il filmait si bien, dans la lignée de The Edge of the World. Un conte gaélique qui parle de malédiction vaincue et d’amour vainqueur après une heure et demie magique en compagnie du peuple de ces terres arides et désolées dont le cœur est plus grand que la fureur de la mer. La mise en scène de Michael Powell (encore une fois secondé par son fidèle Emeric Pressburger) est comme toujours sans reproches et l’interprétation est épatante, à commencer par le chaleureux Roger Livesey, un des acteurs fétiches de l’auteur, et Finlay Currie dans un rôle de femme courageuse qui apprend la vie au fil des épreuves traversées. Un beau film, plein d’humanité, d’humour et de cette poésie particulière à ce grand metteur en scène britannique, trop peu connu du grand public.