C’est la troisième fois que je vois Je sors acheter des cigarettes. La première fois en cinéma, la deuxième en festival et la troisième depuis mon salon. Et trois visionnages plus tard, je l’aime toujours autant.
En lice pour les Césars 2020, Je sors acheter des cigarettes, c’est l’histoire de Jonathan, 12 ans, qui vit dans un appartement avec sa soeur, sa mère et aussi plein d’hommes à la même tête qui nichent dans les placards de la cuisine, les tiroirs de la commode ou encore dans la machine à laver.
S’ouvrant avec l’air de Roméo et Juliette La Danse des chevaliers de Prokofiev, morceau très grave et épique que j’adore, j’ai directement plongé dans l’ambiance de Je sors acheter des cigarettes. L’animation reste certes assez simple mais très efficace et se met surtout au service de l’histoire. Les petits hommes intriguent dès le début, si bien que l’on ne lâche pas des yeux l’écran. Les métaphores étant nombreuses, Je sors acheter des cigarettes a fait émaner beaucoup de questionnements en moi, qui ont trouvé leur réponse dans les dernières minutes du court-métrage.