La folie des glandeurs
La culture a du bon : elle permet l’exploration de mœurs nouvelles, le voyage vers des contrées lointaines et la construction de cette sagesse qu’on nomme le relativisme. De la Corée, le cinéma...
le 31 juil. 2016
25 j'aime
6
Ca faisait une plombe que je ne m'étais plus plongé dans le cinéma de Park Chan-wook. Je me souviens qu'à l'époque de sa sortie (presque dix ans bordel...), j'avais été intéressé pour le voir ce film. J'adorais le cinéaste à l'époque grâce à Old Boy et Lady Vengeance. Maintenant, je me suis un peu calmé, Sympathy for Mister Vengeance était loin d'être abouti et Thirst était un film de vampire chiant dont je me souviens à peine la fin.
Mais Je suis un cyborg m'avait intéressé et j'ai donc trouvé le temps de m'y intéresser. C'est un film totalement déjanté qu'on rejette ou qu'on apprécie. Je crois qu'il est difficile de se situer entre les deux. Park Chan-wook s'échappe quelque peu de son créneau de l'ultra violence pour nous présenter des personnages fous, vivant dans un hôpital psychiatrique. L'histoire est sujet à un délire total de la part du cinéaste qui multiplies les incohérences voulues.
De cette bizarrerie, on regrette que ce ne soit pas plus drôle finalement. Mais il y a suffisamment de qualités que pour retenir l'attention du public. D'une part, on reconnaîtra que Park Chan-wook n'a pas son pareil pour filmer. Il y a une touche personnelle. C'est rythmé et le film passe très vite, aidé par le côté déjanté. La photographie est superbe et certaines séquences marque les esprits (le moment du repas à la fin ou encore les délires de la jeune femme qui assassine tout le membre hospitalier, seul moment où le cinéaste revient à une forme de violence. Mais c'est tellement déjanté que ça n'a jamais le même impact que les films sur le thème de la vengeance du cinéaste).
L'autre partie, c'est que ces personnages déjantés ont parfois tendance à émouvoir. On parvient à s'accrocher à certains. Certains moments sont d'une émotion juste. Comme parfois on rit. Mais sur ces deux points, il y a un goût de trop peu. Parce qu'il y a un grand nombre de personnages, c'est difficile de s'attacher à eux.
Bien sûr, il ne faut absolument pas chercher de but ou de raison à ce film. C'est juste une love story déjantée avec des personnages qui le sont tout autant et un cinéaste qui accepte de jouer le jeu jusqu'au bout du grand n'importe quoi maîtrisé.
C'est une oeuvre très différente de ce que le cinéaste a fait, sorte de parenthèse du cinéaste avant qu'il ne s'attaque à des sujets plus sombres par la suite.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vus en 2015 et Au pays du Matin calme
Créée
le 30 avr. 2015
Critique lue 288 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Je suis un cyborg
La culture a du bon : elle permet l’exploration de mœurs nouvelles, le voyage vers des contrées lointaines et la construction de cette sagesse qu’on nomme le relativisme. De la Corée, le cinéma...
le 31 juil. 2016
25 j'aime
6
Premièrement, prenez Park Chan-wook, réalisateur qui a signé l'excellente trilogie de la vengeance. Deuxièmement, prenez Lim Soo-Jung et Jung Ji-Hoon, deux jeunes acteurs méconnus par chez nous et...
Par
le 1 août 2013
22 j'aime
Un film sublime et magique, Park Chan-Wook réussit magistralement un dérapage contrôlé absurde et surréaliste. Profondément tendre, ce film se démarque complètement de la trilogie Vengeance, bien...
Par
le 2 févr. 2011
22 j'aime
4
Du même critique
Je vais certainement me faire encore des détracteurs quand j'attaque du Woody Allen et notamment un des film important du cinéaste. Je vais pourtant tenter, une fois encore, d'expliquer ce qui ne me...
Par
le 9 juil. 2012
51 j'aime
1
Ah cette Dolce Vita, dur dur de passer à côté quand on se dit cinéphile. D'autant que la réputation de ce film est grande. Récompensé par une palme d'or à Cannes, l'oeuvre de Fellini est un...
Par
le 6 mai 2011
45 j'aime
4
Voilà probablement l'un des plus grands court-métrage de tous les temps! Une oeuvre formidable de quelques minutes qui dénonce, sans jamais qu'on ne la voit, la guerre du Vietnam. Pas une seule...
Par
le 6 mai 2011
40 j'aime
4