"Ne pas réussir est triste, réussir est encore plus triste."
(Solal, "le prince du clan, le brillant haut fonctionnaire à Genève," dans 'Mangeclous' d'Albert Cohen).
Les premiers livres de Jérôme Ferrari (prof corse) ont été des échecs commerciaux qui n'auraient même pas eu "d'article du tout" selon son éditrice à Paris.
Notamment son 'Balco Atlantico' (2008) où un prof corse reconnu, trompe sa femme avec une étudiante mais lui avoue comme toujours à son retour sur l'île? (si j'ai bien compris une des nombreuses lectures à voix haute devant les autres membres de club de livres qui ponctuent si bien ce documentaire).
Puis Jéjé devient un best seller en 2012 avec l'obtention du Goncourt pour 'Le Sermon sur la chute de Rome'. Prix qui aurait saboté la "carrière et l'envie de nombreux précédents" récipiendaires (selon intervention de [Bernard Pivot]3).
Quelques notes&remarques hyper superficielles de "mauvais élève":
____Lors des scènes en salle de classe face à ses élèves, il leur parle à la façon du comique Gustave Parking quand il fait ses sketchs (notamment en Ecoles d'ailleurs, notamment de commerce).
____Diffusé sur France 3 dans un "cycle François Busnel?"
____Début du doc assez difficile pour moi mais j'ai bien fait de m'accrocher: je ne connais pas cet écrivain/prof Jérôme Ferrari sauf en interviews et j'ai offert ses livres...notamment celui sur la physique quantique.
Or le doc et lui commencent justement par se "moquer" de moi (genre 'on lit pas mes livres, on les offre'), de ses élèves et des gens qui viennent à son stand lors de salon du livre.
Et il se moque de mon Luc Besson.
Et de ceux qui assistent à ses promo, dont les trop vieux 'car-ils-s'endorment', sont la cible d'un gros plan et gros zoom (assez vulgaire, comme moi).
On voit le prof en action dire: (une idée chez Platon?) "prenez note bêtement pour celle-là, j'explique après" (vous n'allez pas comprendre):
_"Une idée chez Platon, c'est un archétype intelligible, éternel, immuable et pur dont les objets sensibles sont les copies".
Par exemple, "Luc Besson fait un cinéma qui est archétype du navet."
Il leur parle avec une voix, qui bien que différente, me fait aussi penser à la fausse voix et au ton qu'adoptait François Hollande en campagne avant son élection (surtout celle auprès des ouvriers et syndicalistes).
Dans le même genre de modulateur de tons, récemment, je découvrais sur TV5 Monde un autre auteur faire pareil. Lors d'un entretien,un Mikka Mered au sujet du livre 'Mondes polaires': (possible lobbyiste aussi?) avait un langage quasi universitaire à ce moment sur TV5 avec le journaliste. Puis je l'ai vu face à des étudiants où son langage avait sérieusement dégénéré...comme un peu Ferrari ici. Avec ses étudiants, les dames du salon du livre et surtout ses amis au bar.
Beaucoup de titres de livres visibles derrière lui qui font finalement aussi un beau portait et possiblement celui de ses idées?:
Je ne sais pas s'il y a un message ou si ce sont des coincidences: mais on peut souvent lire et voir derrière lui des mots qui pourraient être clé dans son portrait et ses opinions, elles prenantes, qui donnent envie de le découvrir:
__ On voit derrière lui tout Lovecraft dans la collection Bouquins.
__ Le titre Les Régulateurs (de Stephen King?)
__ Puis Désolation du même King?
__ Eloge de la conscience (d'un Paul Valadier?
"Tout éloge de la conscience, pour ne pas être naïf, doit tenir compte de ces critiques et mesurer les conditions et les limites de son action. (...)
"la conscience est et doit rester une référence fondamentale: elle seule peut éviter le suivisme si redoutable, poser des actes de résistance, donner vitalité aux démocraties."
__ "La langue des signes" qui serait "des nouvelles pratiquement toutes marquées par l'échec dans l'existence et la faiblesse humaine, atténués par un humour et une ironie fort suaves" (selon 6nezfil de SC).
Ce qui correspond à l'humour et aux scènes de salle de classe auquelles on assiste au début du documentaire.
__ On voit aussi un livre de David Lodge tout bleu... Pensées secrètes?
(ça me rappelle que j'aimais cet auteur mais n'ai pas poursuivi d'autres livres).
__Mon titre préféré aperçu derrière lui et qui symbiose bien avec ce qu'il semble dire est:
La corruption du meilleur engendre le pire...
__ Reste que la caméra sur lui ostensiblement lisant un "Essai sur le libre arbitre" m'a paru du cabotinage visuel, une sur-sur-explication , un sur-illustration.
Il est d'un Schoepenhauer, "Arthur". Celui dont il disait plus tôt "qu'il l'adore" et écrit son nom au tableau avec donc "une meilleure écriture"...
La corruption du meilleur engendre le pire...
(à suivre)