HIGH SCHOOL CONFIDENTIAL (JEUNESSE DROGUEE) de Jack Arnold (Albert Zugsmith Productions/MGM 1958) Avec Russ Tamblyn, Jan Sterling, Mamie Van Doren, John Drew Barrymore, Ray Anthony, Charles Chaplin Jr, Jackie Coogan, Diane Jergens, Lyle Talbot, Michael Landon, Jerry Lee Lewis...
Célébrissime par sa séquence d’intro ou Jerry Lee Lewis interprète la chanson titre sur un camion, High School Confidential n’est pourtant pas un film musical sur le rock’n’roll mais comme l’indique le titre français, un polar sur fond de trafic de drogue. Produit par un spécialiste du film d’exploitation Albert Zugsmith, et réalisé par Jack Arnold (L’étrange créature du lac noir) le film réunit tous les clichés du genre (délinquants juvéniles, filles sexy, gangsters, courses de voitures) et est un festival d’argot fifties. On a même droit à une séquence beatnik avec une poétesse qui déclame dans un club sur fond de jazz. Russ Tamblyn (futur premier rôle de West side Story) joue un jeune mec cool qui arrive dans une nouvelle école dans le but de faire son beurre dans le trafic de drogue. En réalité il est un jeune flic infiltré pour faire tomber le réseau. Jan Sterling joue la prof sexy, Mamie Van Doren la tante sexy, John Drew Barrymore (qui aura beaucoup de soucis avec la drogue dans sa vie personnelle) le dealer et chef de la bande du lycée et Diane Jergens la jeune fille de bonne famille tombée dans la drogue. Jackie Coogan (Le kid de Chaplin) joue le chef des trafiquants et Charles Chaplin Jr (fils de) son second. Il y a aussi Ray Anthony (marié avec Mamie VD à ce moment), Lyle Talbot qui joue le supérieur de Russ Tamblyn et Charles Halton dont c’est le dernier film le proviseur du lycée. On aperçoit même Michael Landon, le futur Charles Ingalls en jeune délinquant.Le film se laisse voir avec plaisir même si on aurait aimé plus de Jerry Lee Lewis. On entend à nouveau la chanson titre dans une séquence de bar et sur le générique de fin mais sans la présence du Killer. Ça reste un polar sympa et un poil moralisateur mais quand même transgressif pour l’époque, même si quelques autres films (L’homme au bras d’or en 1955, Une poignée de neige en 1957) avaient abordé un sujet très sensible pour la censure de l’époque.