Les scénaristes et le réalisateurs avaient sans doute un compte à régler avec Steve Jobs...

Je ne suis pas expert des biopics, d'ailleurs j'ai raté celui de Spielberg sur Abraham Lincoln au cinéma, mais pour celui-ci j'avais du temps à perdre alors je suis allé le voir. J'étais resté sur l'image d'un Steve Jobs entrepreneur, visionnaire mais au final avec une personnalité assez lisse. Si vous êtes dans le même cas que moi vous allez être surpris. Comme vous pouvez l'imaginer on suit la jeunesse et l'évolution de Steve Jobs tout comme celles de l'entreprise Apple.

La lumière s’éteint, le film commence, et là surprise : on me présente un Ashton Kutcher en Steve Jobs convainquant physiquement mais totalement différent de l'image que j'avais de lui. Certes il est toujours aussi entrepreneur et visionnaire mais loin d'être lisse. Il est arrogant, méprisant, revanchard, manipulateur et vous pourrez rajouter d'autres adjectifs du même acabit quand vous l'aurez vu ! Autant je suis dépassé par la déification dont Steve Jobs a fait l'objet déjà de son vivant par les "pommophiles" autant j'ai l'impression que ce film a été réalisé par un "anti Apple" tellement il est à l'opposé de cela. Je ne suis ni pour un côté ni pour l'autre et j'estime que dans ce cas un juste milieu aurait été préférable et aurait sans doute été plus proche de la vérité. On imagine bien que l'évolution d'une entreprise telle qu'Apple qui a connu des hauts comme des bas ne peut se faire sans politique et manipulations diverses, tout comme un visionnaire de ce gabarit peut souvent paraître incompris ou à la marge mais au point où ce film le décrit ça ne fait pas crédible. J'ai eu l'impression que les scénaristes et le réalisateurs avaient un compte à régler avec Steve Jobs.

LES PLUS :

l'histoire de l'entreprise Apple : on suit pleinement l'évolution de l'entreprise, les réussites, les échecs et la résurrection après l'éviction et le retour de Steve Jobs à sa tête pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui
le casting : le choix des acteurs a été judicieux en prenant des morphologies proches des personnages qu'ils incarnent, dont certains les têtes nous sont familières

LES MOINS :

le parti pris : je ne vais pas y revenir dessus mais j'ai été négativement surpris par le choix fait pour traiter le caractère de Steve Jobs
Jonathan34
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le 29 août 2013

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Jonathan34

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