JOE HILL (1971) de Bo Widerberg :
Parce qu'il faut saluer Malavida films d'avoir eu l'idée de ressortir ces dernières annees de nombreux films de l'important cinéaste Bo Widerberg
J'ai eu le privilège de découvrir en salles "Joe Hill" (Prix spécial du jury au Festival de Cannes 1971), une véritable perle cinématographique inédite et restaurée au Cinéma Les Fauvettes, à l'occasion du centenaire de sa mort (19 Novembre 2015).
Cela m'a permis d'entrée de saisir la singularité de Bo Widerberg, à travers cette bouleversante chronique de deux immigrants suédois Joel et Paul Hillstrom arrivant aux Etats-Unis en 1902. Le réalisateur nous fait une description amère d'un pays cabossé et le parcours de ce syndicaliste parcourant le pays de long en large pour lutter pour les droits des travailleurs. Le metteur en scène filme tour à tour de manière lyrique, intime ou échevelé.
L'artiste s'appuie sur une brillante narration qui dépeint avec naturalisme cet anti héros américain et nous révèle en même temps un acteur formidable qui a une captivante grâce naturelle. Le récit tiré de l'histoire vraie d'un sydicaliste d'origine suédoise nous livre un poignant pamphlet contre la peine de mort parcouru par une bande son sublime (Baez, Dylan) qui reste en nous, durablement...
Une pépite de cinéma à redécouvrir comme l'œuvre de Bo Widerberg l'un des cinéastes suédois les plus brillants de l'histoire du septième art. Superbe. Fraternel. Édifiant.