Un connard en fauteuil reste un connard

Un tigre ce n’est rien de plus qu’un gros chat, sauvage. Les gens se font une montagne de n’importe quoi comme dirait une tante éloignée un peu éméchée. La réalité est nuancée, complexe. Être une personne handicapée moteur n’excuse en rien d’avoir une conduite de merde. C’est d’une évidence pragmatique mais toujours bonne à rappeler.

Josée, le tigre et les poissons est l’adaptation de la nouvelle Josee to Tora to Sakana-tachi de Seiko Tanabe (1985). L’œuvre a donné naissance a deux adaptations, une en 2003 par le japonais Isshin Inudou et une en 2020 par le coréen Kim-Jong Kwan.

Nous suivons Tsuneo, un jeune homme qui se rend au service de Josée dont ce n’est pas le véritable prénom mais soit, suivons-les.

Lui est travailleur, multitâche, dévoué, fils de parents divorcé qu’on ne verra jamais.
Elle est seule, rêveuse, mystérieuse… fille de parents décédés et petite fille d’une grand-mère trop protectrice.

Mais elle est également autocentrée, forcenée et insupportable à la longue… Autant le dire de suite : le film m’a laissé plutôt froid.

L’alchimie devrait fonctionner mais comme dit plus haut, être handicapé n’est pas une circonstance atténuante à la conduite égoïste de cette Josée… ni de qui que ce soit !

Un film qui use d’autant de cliché sans tomber dans la caricature est déjà méritant en cela. Il l’est également quand il parvient à me faire passer outre le comportement de cette gamine pourtant majeure depuis 6 ans.

C’est bien là l’intérêt de l’animation et souvent son défi, donner de la consistance à ces personnages.

Ici, mièvrerie et clichés s’en donnent à cœur joie. On est en terrain balisé. C’est joli, c’est mignon, mais pas mémorable.