Don't think the world owes you anything because the world owes you nothing.

Une nouvelle fois, David O. Russell nous livre un film jouissif qui nous livre un message puissant : ne jamais abandonner. Alors certes, c’est peut-être un poil moins comédie que ces précédents et un poil en-dessous ; il n’en reste pas moins qu’on prend son pied durant ces deux petites heures. Le personnage de Joy est attachant dès les premières secondes, tout comme celui de Mimi. On suit la véritable métamorphose de cette jeune femme bourré de talent et d’ambition, mais surtout une jeune femme déterminée. Et c’est par ses actions que le message passe.


On se sent porter par ses convictions, sa volonté, on espère pour elle. Et c’est là le grand tour de force de ce film : on s’attache au final tellement à son personnage, qu’on finit par tout se prendre dans la gueule puissance 1000, que ce soit dans le positif comme dans le négatif. Brillant ! Comme je le disais, c’est un peu moins comique que les précédents films du réal, mais ça n’empêche pas qu’on se retrouve avec plusieurs moments de grande jouissance offerts par cette pléthore de personnages.


Car une nouvelle fois, Russell nous offre un casting cinq étoiles de grande volée. Alors oui, globalement c’est peut-être un peu en-dessous que pour les autres. Mais franchement, quand on voit jusqu’où ceux-ci étaient montés, ça reste globalement très bon et bien meilleur que ce qu’on peut voir habituellement.


Jennifer Lawrence est toujours aussi superbe, participant grandement à l’attachement qu’on fait au personnage par sa façon d’être et de jouer. Bradley Cooper aura un petit rôle, mais ses quelques minutes nous permettrons de nous régaler devant cette critique voilée du téléachat. Robert de Niro se retrouve dans un rôle assez similaire à ce qu’il fait d’habitude avec Russell, et on l’aime toujours autant.


Diane Ladd est purement géniale dans son rôle d’observateur, elle nous régale à chacune de ses répliques et/ou apparitions. Idem pour Virginia Madsen, tirant tellement sur le cliché de la mère au foyer qu’elle en devient hilarante. Edgar Ramirez, Isabella Rossellini, Elisabeth Röhm réussissent à se faire une place remarquable dans ce casting, tout comme la surprise bienvenue de Dasha Polanco.


Techniquement, le film suit la lignée des autres films de Russell, avec une mise en scène et un montage extrêmement soignés participant beaucoup dans la transmission des sentiments au travers de l’intrigue, une bande son toujours top et des décors superbes.


Peut-être le moins bon film du réalisateur que j’ai pu voir à ce jour, mais à l’image d’un Sam Mendes, même le plus mauvais reste d’une qualité fort appréciable. À ne pas rater !

vive_le_cine
8

Créée

le 4 janv. 2016

Critique lue 434 fois

vive_le_ciné

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