Critique concise : Joy ou pas.

Au début le film commence bien, la vie de Joy est un joyeux bordel, pas facile à vivre mais qui reste divertissant. On nous offre un éventail de personnages très intéressants, entre l'ex mari, chanteur hispanique qui vit dans la cave, la mère maniaco-dépressive qui n'a d'autre passions dans la vie que regarder Dinasty dans son lit, le grand père qui cherche l'amour sur les plateforme de rencontre pour veufs.
Seulement quand Joy décide de faire enfin quelque chose de sa vie et de vivre son rêve américain, les choses se gâtes (pour nous). Elle est entourée de bras cassés, malhonnêtes et paternalistes qui veulent la rouler et lui extorquer un l'argent qu'elle n'a pas. Pendant deux heures on assiste a des comportements humains des plus absurdes. Deux heures de film pendant lesquelles Joy se fait malmener. On détruit petit à petit ses idéaux et ses rêves, et elle ne réagit pas, alors qu'au début on nous la présente comme une femme forte qui sait subvenir aux besoins de toute sa famille, malgré les épreuves qu'elle rencontre, au travail, avec la plomberie, avec sa sœur. Deux heures pendant lesquelles on souffre pour elle, on plisse les yeux, on fronce les sourcils, on ne comprend pas, pendant que David nous passe des morceaux pop rock guillerets à la manière des comédies romantiques des années 90s. Deux heures d'absurdités, avec des acteurs sous exploités et mal dirigés, qui se retrouve dans des rôles insipides qui n'ont pour but que de servir un scénario plan plan, sans grandes ambitions. C'est seulement pendant les dernières minutes du film que Joy reprendra du poil de la bête, mais trop tard car on a déjà marre.
Pendant deux heures, on est pas triste, mais on est pas joyeux non plus. Pendant deux heures on ne comprend tout simplement pas.