Julia, pas si X que ça...
J’ai testé pour vous: LE WEEK-END MARATHON FILMS D’HORREUR. J’ai été déçue jusqu’au moment où, désespérée, j’ai décidé de regarder Julia X. Enfin, un peu d’originalité et de renouveau ! Je ne saurais que trop vous conseiller de jeter un coup d’œil à la synopsis, bien qu’elle puisse paraître banale à première vue..
Julia est une jeune femme qui, comme tant d’autres, expérimente les sites de rencontre afin de trouver l’amour. Malheureusement, une de ces rencontres tourne mal.. Mais comment Julia aurait-elle pu deviner que son rencard était un homme totalement désillusionné par l’amour? Désillusionné au point d’enlever les femmes, les torturer et les marquer au fer rouge de sa signature: X. Mais tel est pris qui croyait prendre.. Julia est habitée depuis l’enfance d’une haine incommensurable envers les hommes et elle compte bien se venger, avec l’aide de sa sœur Jessica, des mauvais traitements qu’elle a subit.
Le sujet de la vengeance sanglante suite à un abus sexuel a déjà été traité cent fois, le très connu I Spit On Your Grave en est le meilleur exemple. Mais dans le cas de Julia X, la vengeance est TRÈS différemment menée. Qui aurait pu penser que Julia, avant même d’être agressée et torturée, réservait un sort identique à son rencard? Problème de timing, le jeune homme a simplement été plus rapide qu’elle.
Si l’on remarque rapidement que Julia est une femme débrouillarde, capable de se sortir seule des pires situations, jamais nous n’aurions pu deviner, qu’elle aussi, était bercée par le désir de tuer. Parce que l’image de la femme faible, victime, est celle véhiculée et imposée par les films du genre.. Julia X change la donne à coup de pied dans le cul et ça fait du BIEN.
Le serial killer est juste… très drôle! Cet homme, aux intentions monstrueuses, est bourré de bonnes attentions liées à son romantisme. Musique niaise, dans les oreilles il n’hésite pas une seconde à se raser de près afin d’être séduisant avant d’aller torturer Julia. Ce qui donne un côté amusant et « mignon » au personnage (Je suis la seule à avoir été séduite?). Les désillusions de l’amour l’ont, lui aussi, marqué de façon indélébile et rien n’est plus fort que la haine. Le tueur a une vision particulièrement mauvaise des femmes d’aujourd’hui. Pour lui, elles sont toutes des prédatrices qui profitent de ses bons sentiments. Ce qui est « amusant », c’est que Julia ressent la même chose envers les hommes. C’est cette haine commune du sexe opposé qui les poussent à agir.
La seule maladresse concernant les personnages, survient peut-être lorsque le réalisateur cherche à éclaircir le passif de Julia et Jessica en insérant des flash-back. On sait déjà qu’elles sont habitées par la haine envers les hommes car elles ont subit des sévices X ou Y, personnellement, je trouvais ça suffisant. Les flash-back n’ont pour but que de justifier davantage les actes des sœurs et leur fournissant une certaine légitimité. Ça n’a pas eu l’effet escompté chez moi, je me suis sentie mal à l’aise, mais aucune pitié. Pourquoi aurais-je pitié des meurtrières?
On ne s’ennuie pas une seconde, pas de temps mort. Beaucoup de rebondissements, de retournements de situation et d’actes inattendus. Les scènes violentes s’enchaînent, le sang gicle sans pour autant tourner au gore trash, les dialogues sont plein d’ un humour noir percutant, le casting est plus que concluant. Que du positif pour Julia et ses acolytes (cependant les amateurs de sexy qui se sont fiés à l’affiche risquent d’être un peu déçus..! ), un bon petit film qui « révolutionne » le genre et surprend.
Retrouvez cette critique sur le blog Le Sonde Vie : http://www.dylancozian.com/blog/julia-pas-si-x-que-ca/