(Ouais mais là franchement c'est dur de trouver un titre.)
Et bien moi pour contrebalancer les rageux, j'ai adoré ce film.
Alors qu'on se le dise, je ne suis pas une féministe poilue des aisselles, ceux qui me connaissent diraient plutôt de moi que je suis à l'opposé. C'est pourquoi je n'ai absolument pas vu de revendication féministe quelle qu'elle soit.
Si vous avez l'habitude de consommer les films sans trop chercher à faire marcher le truc qu'il y a entre vos deux oreilles, le pitch est simple; Deux jolies soeurs un peu toquées tuent des hommes serial killers en se faisant d'abord passer pour des proies (enfin la plus grande) pour les appâter.
Mais si vous mettez le mode on de votre cerveau, vous y comprendrez plusieurs choses.
Tout d'abord, la fameuse loi du Talion, ouais toi, la petite ordure qui t'amuse à abuser des faibles, un jour tu vas tomber sur plus fort et plus barbare que toi sous couvert de l'innocence, et tu vas moins rigoler.
Ensuite, les abus et autres violences de l'enfance qui marquent à vie et peuvent engendrer pour les cas les plus extrêmes, soit des adultes brisés, soit des personnes qui chercheront à se venger concrètement.
Et c'est là que c'est intéressant de voir la réaction de certaines personnes face à ce film.
La troisième, c'est l'engrenage de la violence, qui franchit un cap à chaque fois; l'abus des enfants, la grande soeur qui tue des tueurs en série, la petite soeur complètement barrée qui finira probablement sur la chaise électrique etc.
A trop vouloir protèger sa petite soeur, Julia a fait d'elle un monstre.
Pour les acteurs, j'ai retrouvé avec plaisir Kevin Sorbo (oui Hercule), mais j'ai eu du mal à le voir dans ce rôle au début. C'est difficile quand vous constatez qu'avec les années, un de vos premiers amours a sombré dans la déchéance, bouhou...
Mais ce n'est qu'une anecdote personnelle, Kevin joue très bien le psychopathe.
(Ca fait bizarre dit comme ça.)
J'ai trouvé Julia sympathique, j'ai même eu de la peine pour elle tout le long du film, elle me fait penser à ces gens qui essaient de "bien faire", mais se plantent à chaque fois et tout devient hors de contrôle.
Jessica m'a agacée par contre, on voit dès le début qu'elle n'a pas la lumière à tous les étages, mais est-ce qu'elle est vraiment responsable de ce qu'elle est devenue?
Bref, alors oui ce n'est pas un grand chef d'oeuvre primé aux Oscars qui laissera une trace indélébile sur la fleur éternelle du cinéma, mais ça fait du bien d'avoir un petit ovni qui ne va pas dans le même sens de la masse.
Et la musique!
Akira Yamaoka ça ne vous dit rien?!
Ca se passe de commentaire!