Joli Jumper
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le 14 mai 2013
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C'est une histoire qui avait tellement de potentielle que les scénaristes (oui, ils se sont mis à trois pour adapter le livre éponyme de Steven Gould) l'ont bâclé, pensant sans doute, dès le départ, en donner plus de corps dans les suites prévues. Très mauvais calcul, puisque ce premier et unique volet à beaucoup de peine à convaincre les spectateurs les plus faciles, les plus crédules comme moi, de ceux qui aiment se détendre avec des histoires fantastiques.
L'histoire étant résumée dès le début "j'ai le monde à mes pieds", délicieux paradoxe pour un personnage qui se téléporte, on le retrouve après cette intro fracassante dans ses années de lycée (étrange pour quelqu'un qui s'est vu privé de sa mère, lorsqu'elle s'est rendue compte qu'il avait ces prédispositions à cinq ans, qu'est-il arrivée à notre héros pendant tout ce temps?), la suite nous le dira peut-être...
Bref, on le retrouve à l'adolescence, il vit avec son père qui le néglige parce qu'il ne comprends pas (et il n'y a rien à comprendre d'ailleurs puisque c'est le point le plus incohérent) pourquoi sa femme est partit, et il est amoureux d'une donzelle de son lycée.
Il quitte le nid familiale lorsque ses talents se confirment après un accident, laissant tout le monde dans le doute de sa mort (sauf sa mère, qui on l'apprendra, garde toujours un œil très discret sur lui) et sans va explorer le monde ou plus précisément, les coffre-forts du coin, pour développer ses talents (et se goinfrer de Ferrero Rochers) aux frais de la princesse (comme un vulgaire ambassadeur).
Huit ans plus tard, il a fait sa vie et la vie est bien trop belle (lorsqu'on est riche) pour rester sur cet amour de jeunesse, dans un énorme loft sur Centrale Park, où l'attend un tueur de jumper (oui, c'est là que l'on bascule sur la fameuse société secrète (proche du Vatican plus précisément, encore une) qui pourchasse les jumpers depuis le moyen-âge). Après une bonne bagarre, notre héros arrive à s'en sortir (en passant par son propre coffre-fort, il est décidément d'une cupidité sans borne) et revient dans son patelin pour prendre se retrouver (et accessoirement donner) de ses nouvelles.
Il embarque sa dulcinée à Rome (par la voie naturelle), lui sort le grand jeu (fini dans les voies naturelles de la petite amie), rencontre un autre jumper lors d'une bagarre épique avec des paladins (les assassins de la société secrète) dans le Colisée et se retrouve au poste de police (parce qu'une employée a vu la scène mais comme on ne retrouve personne d'autre, c'est lui qui est choisi pour répondre aux questions).
Entrée fracassante de la mère, qui était parti et se cachait pour mieux protéger son chiard puisqu'elle est elle-même dans la société secrète, pourquoi pas, qui le libère et se sauve au plus vite (mais comme il avait oublié qu'il était menotté à une chaise depuis huit heure), notre héros retourne donc au bureau où sa mère avait laissé les clefs des menottes, il embarque sa copine difficilement (et oui, elle veut bien repartir du commissariat dans lequel elle croupissait sur un banc depuis huit heures mais seulement après quelques explications car elle a horreur des mensonges) dans le taxi, direction l'aéroport, afin de pouvoir démêler toute cette histoire à tête reposé...
Bon, j'en ai mis là pour trois quart d'heure de film, vous irez voir la fin si le cœur vous en dit, on y sort le paquet pour les effets spéciaux avec l'alliance des jumpers, de la bonne bagarre (avec la fameuse machine à explorer le trou de ver, tiens on ne l'avait pas encore fait celui-là), le sauvetage de la princesse et les retrouvailles familiales (sauf pour le père, qui finit à l'hosto, il aurait certainement trouvé une utilité dans la fameuse suite qui ne viendra pas).
Bref, un film pop-corn qui aurait peut-être pu tirer les marrons du feu avec de meilleurs scénaristes, mais je ne m'attache qu'à la forme...
Créée
le 29 févr. 2020
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