Pour moi encore un très bon Spike Lee. Étudiant une nouvelle fois le fossé qui sépare les noirs et les blancs aux États Unis il le fait ici par le biais d’une romance qui mérite largement le qualificatif d’impossible. Si le film se penche sur le racisme endémique, un racisme qui semble se former dans le cercle proche: la famille, les amis qui en voulant se resserrer exclus de fait les autres. Le film petit à petit va délaisser cette romance pour devenir un vrai film chorale avec une multitude d’histoire et de point de vue. L’ensemble du casting est formidable, je retiendrais quand même la courte mais très forte participation d’Anthony Quinn et que dire de celle de Samuel L Jackson, totalement possédé par son rôle de toxicomane. Un mot aussi sur la musique, le film est jalonné par des chansons de Stevie Wonder et forcément j’ai adoré. C’est un film bien plus étoffé et complexe que son pitch pourrait laisser à penser, un nouvel exemple pour moi du talent de son auteur.