Que le temps passe vite… Cela fait déjà 20 ans que Jurassic Park est sorti dans nos salles obscures. Cela fait déjà 17 ans que ces dinosaures m’ont émerveillé pour la première fois (ah, avoir 4 ans…). Et cela fait déjà 2 mois que j’ai vu ce film pour la dernière, me forçant à me préparer pour ce Jour J : la ressortie en salles de ce spectacle hors norme (3D ou pas, peu importe !!). Vous l’aurez compris, Jurassic Park n’est pas qu’un simple blockbuster pour moi. C’est le film qui a su me donner mes passions actuelles (les dinosaures et puis le cinéma après). C’est également celui qui m’a fait découvrir un réalisateur habile de ses doigts pour créer des divertissements de qualité indiscutable en la personne de Steven Spielberg. Et enfin, c’est le long-métrage qui m’a suivi et qui me suivra jusqu’à la fin. Il est donc temps de profiter de sa ressortie pour vous parler de la claque qu’est Jurassic Park, depuis 1993 et encore aujourd’hui !


Tout commence par un livre (comme la plupart du temps, me direz-vous !). Un certain Michael Crichton (dont la plupart des livres ont été adaptés au cinéma, donnant Congo, Sphère ou encore Le 13ème Guerrier ; il était également créateur et scénariste de la série Urgences) tenta le pari de ressusciter les dinosaures autrement que par le biais d’un monde perdu. Mais plutôt en s’attaquant au sujet du clonage et des parcs d’attraction. Mettant ainsi le point sur les valeurs scientifiques et éthiques de ce sujet. Thème alléchant, surtout pour Steven Spielberg qui, inspiré par le King Kong de 1933, voulait faire un film avec des dinosaures. L’auteur et le réalisateur entre donc en collaboration. Et tandis que Crichton est sur le point de publier son ouvrage, Spielberg débute la production de cette adaptation. Si dans le scénario le côté scientifique est toujours présent par rapport au livre, le but de Jurassic Park pour le cinéaste est tout autre : représenter à l’écran des dinosaures qui n’ont jamais aussi réalistes depuis le début du cinéma ! Et en réalisant cela, Spielberg va donner naissance à l’un de ces films les plus marquants de sa filmographie (du moins pour les plus réticents).


Jamais dans Jurassic Park les dinosaures ne sont considérés comme des monstres, tels que le cinéma nous l’a montré. Mais plutôt comme des animaux (ce qu’ils sont d’ailleurs). La partie réaliste du film provient donc en partie de l’allure de ces créatures ainsi que de leur comportement dans la nature, en s’inspirant des recherches avancées des paléontologues et d’êtres vivants actuels (dont l’allure d’autruches des Gallimimus, les comparaisons aux oiseaux). Tout en reprenant certains détails inventés par Crichton, qui font preuve d’une immense crédibilité (le Dilophosaure déployant une collerette tel un le lézard du même nom et crachant du venin comme certains cobras).


Mais ce réalisme est surtout dû à la représentation visuelle de ces dinosaures à l’écran. Et c’est là que provient toute la beauté de Jurassic Park. Pour cause, Spielberg s’était entouré des meilleurs éléments en matière d’effets spéciaux : Stan Winston, Dennis Muren, Phill Tippett et Michael Lantierri. Et quand on fait appel aux meilleurs, c’est forcément du lourd qui apparaît à l’écran ! Il n’y a qu’à voir les animatroniques bluffants de Winston et de son équipe (les robots du Tricératops, du bébé Raptor et du T-Rex bousillant la jeep). Ce que personne de l’équipe ne savait, c’est que Jurassic Park allait faire un bon en avant en matière d’effets spéciaux, notamment dans l’utilisation des images numériques, jusque là utilisées que pour Abyss et Terminator 2. Remplaçant les animations image par image (à la King Kong) de Tippett, Muren (de chez Industrial Light & Magic) repousse encore plus loin les limites des effets numériques en créant des dinosaures d’une beauté et d’un réalisme incroyable. Si certaines de ces images paraissent démodées aujourd’hui (le Brachiosaure du début, quelques plans avec les Raptors dans la cuisine), la majorité en restent bluffant de réalisme (le T-Rex s’échappant de son enclos, la poursuite en jeep, le final). Au point que la qualité des effets spéciaux n’a jamais été dépassée jusqu’à Avatar (2009), c’est pour dire ! Et quand on lit le roman qui nous présente des animaux à la robe écarlate parsemé de points jaunes, ou bien un T-Rex prenant à pleine gueule une jeep pour la balancer ensuite dans les arbres, on ne peut rire qu’une fois après avoir vu ce film !


Ajoutez à ces effets spéciaux des bruitages et autres effets sonores d’une originalité redoutable (par exemple, le cri du Raptor est un mix entre le dauphin et le morse) et vous obtenez des dinosaures plus vrais que nature ! Au point que ces effets ont été repris une multitude de fois dans des pubs, téléfilms. Même dans Avatar : le Thanator ayant du T-Rex, les Loups-Vipères et les Equidius ayant du Raptor.


Et par le biais de ce réalisme, Steven Spielberg est parvenu à mettre en place un sentiment d’émerveillement qui va si bien au film. Car le but de Jurassic Park était sans conteste de nous faire ressentir cela. Nous montrer à l’écran des dinosaures proches de la réalité, donnant ainsi une image au rêve de toute une génération (enfants et adultes). Un émerveillement qui se complète par les fabuleuses musiques de John Williams, qui arrive à se mettre à la hauteur du travail qu’il avait effectué sur E.T., si ce n’est le dépasser !


Enfin, Jurassic Park ne serait également rien sans son côté divertissement hollywoodien (ah, l’époque où Hollywood livrait au public de la bonne qualité…) de très grande facture, avec ces séquences d’action entraînantes (la course en jeep, le grand final avec les Raptors), des moments qui font encore sursauter qui fonctionnent encore aujourd’hui (ça sursautait dans la salle de ciné, je vous le jure !!) et un humour bienvenu en la personne de Ian Malcolm (en même temps, Jeff Goldblum est bon acteur) et les enfants de l’histoire (les petites répliques de Tim).


Bref, Jurassic Park a beau avoir 20 ans (déjà…), le film n’a pas pris une seule ride. Il reste ce rêve qu’il a toujours été depuis sa naissance. Allant jusqu’à user de la 3D pour permettre aux spectateurs d’entrer encore plus dans l’histoire (l’effet de profondeur des plans est vraiment pas mal). Un 2nd opus qui n’a gardé que le côté divertissant et un 3ème qui n’a été fait que pour faire du fric (qu’espérer du futur 4ème film après tout ça ?) n’ont pas réussi a gardé le niveau. Mais qu’importe, Jurassic Park restera (pour moi en tout cas) l’une des plus belles réussites du cinéma, qui est synonyme de ce que la plupart des personnes recherchent en allant voir un film : l’émerveillement et le réalisme à l’état brut !

sebastiendecocq
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le 2 mai 2013

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