Park en faillite

Alan, que t'ont-ils fait ? Huit ans après le premier Jurassic Park et après t'avoir laissés de côté pour les incidents de San Diego, voilà qu'on t'appelle pour retourner sur cette fichue île, remplie de ces charmantes et gigantesques bestioles dont une petite partie d'entre elles n'ont qu'un seul but: vous bouffer.

J'ai un peu de mal à trouver des qualités à ce film. Hormis quelques scènes relativement sympas comme la volière, mais qui a pas mal vieilli, faute aux effets spéciaux, pourtant pas trop mauvais dans l'ensemble et les présences au casting de Laura Dern (sous-exploitée) et de Sam Neill (dont le personnage n'aime plus les dinosaures et qui n'a quasiment plus de relief), il ne reste rien de ce que Crichton a créé et de ce que Spielberg avait pu mettre en scène.

Johnston n'arrive même pas à hauteur du petit orteil de Spielberg pour cela. D'autant que le scénario est à la fois crétin et tente vainement de reprendre des idées vues dans les deux premiers films. Tout est une accumulation de mauvais goût.

Passons outre l'introduction qui dure une plombe avant d'enfin arriver sur l'île. Là-dessus, on constate que notre pauvre Alan a été joué par les parents pour retrouver un gosse disparu depuis huit semaines. On constate d'emblée à quel point la mère est conne à hurler au mégaphone sur l'île la plus dangereuse de la planète. A la rigueur au lieu de gueuler le prénom de son fils, elle pourrait dire "Eyh T-Rex et Spinosaurus machin truc, par ici !".

Evidemment, le Spinosaure arrive, en bouffe un, fait en sorte que l'avion se crashe, joue avec, rebouffe un autre gars et puis finalement, ils s'en sortent. Mais bon, ça ne semble pas émouvoir plus que cela les parents puisqu'ils se changent et constatent à quel point ils ont l'air en forme l'un et l'autre.

Bref, le summum sera atteint à mon sens avec les velociraptors, ces petites bestioles qui apparemment étaient très intelligentes, communiquaient entre elles, etc. Bref, cela peut encore passer, et je me dis pourquoi pas, je ne suis un paléontologiste. Mais c'est plutôt le coup des oeufs et de la dernière séquence avec les raptors qui me reste au travers de la gorge. On rend les oeufs, on souffle un petit coup dans la caisse de résonance et "Allelujah ! Ca marche, ils partent."

Des petites incohérences et du foutage de gueule, ça ne s'arrête pas là. Y a ce fameux coup de fil donné par Alan à Ellie lorsqu'ils sont attaqués par le Spinosaure, encore lui. C'est vraiment un méchant dinosaure celui-là. On remarque qu'au Costa Rica, il fait nuit noire, là où aux Etats-Unis, il fait plein jour ! Auraient-ils oubliés que la capitale San José était dans le même fuseau horaire que certaines villes des USA et que New-York n'a que seulement deux heures d'avance sur eux ??? Tout bonnement impossible comme situation.

Puis, bon Ellie qui grâce à son nouveau mari ramène la NAVY et les marines, faut pas déconner, non plus.

Putain, Alan, mais qu'ont-ils faits comme merde ?