Just A Gigolo, remake du film How to Be a Latin Love**r, marque une nouvelle collaboration entre Olivier Baroux et son comparse de toujours Kad Merad .Une collaboration et une amitié riche de nombreux films mais qui hormis **Mais qui a tué Pamela Rose ? est loin d'être qualitativement très productive. Et ce n'est pas ce dixième film de Olivier Baroux qui viendra redresser la courbe de la banane vers le haut.
Just A Gigolo c'est donc l'histoire d'un jeune homme qui décide de vivre sans travailler mais en séduisant de riches vieilles bourgeoises afin de vivre à leurs crochets en espérant un héritage en pactole. Malheureusement pour lui Alex (Kad Merad donc) se fait virer par sa compagne après 25 ans de bonheur factice et se retrouve seul et sans argent. Il retourne donc vivre chez sa sœur en attendant de trouver une nouvelle victime, sauf que son charme et son physique ont pris un bon coup de vieux ...
Le film démarre de manière assez drôle avec une séquence à l'humour délicieusement noir et des enjeux qui ont le mérite d'être vite et bien posés. Ensuite, le film retombe trop vite dans des schémas sans surprises notamment sur les relations trop bon esprit entre Alex sa sœur et son jeune neveu. Kad Merad fait le boulot mais le film ne décolle jamais s'engluant dans le tout venant de l'immense majorité des comédies françaises, trop sage, trop balisé, trop prévisible et surtout bien trop simpliste. Ce personnage de séducteur sur le retour, limite escroc et suffisant aurait sans doute mérité un peu plus de noirceur et de férocité dans son traitement au lieu de nous ressortir la sempiternelle trajectoire de rédemption sur l'autel des valeurs de la famille et du travail. Ce n'est pas que le film soit antipathique, il prête même assez souvent à sourire mais il stagne et se perd dans l'anonymat de ces centaines de comédies sans grandes ambitions artistiques et narratives, toute plus ou moins interchangeables qui sortent chaque années en France.
Just a gigolo est un film passe temps, quand le cerveau en veille et sans attention particulière on a envie de s'offrir un sourire fugace et périssable affalé dans son salon devant un écran.