Premier film maladroit, parfois semblant un brin vaniteux (mais ce sentiment est plus dû au fait que le réalisateur est également l'acteur principal), en revanche, Just Jim parvient parfois à faire naître une atmosphère qui nous ferait penser à Twin Peaks. La musique aussi bien que l'image font planer une ambiance très Lychéenne sur le premier long métrage de Craig Roberts. Il faut aussi saluer la présence charismatique de Emile Hirsch qui dans ses instants de colère hystérique et psychotique m'a fait penser à Leonardo Dicaprio dans certains de ses rôles pour Scorcese. Bien que maladroit, Just Jim parvient à faire ressentir cet ennuis mélancolique et nostalgique d'une jeunesse s'ennuyant dans un milieu asphyxié d'une Angleterre délaissée par l'industrie. Impressionnant par moment, Just Jim étonne et surprend, même si la fin laisse le spectateur sur sa faim. Un premier essai réussit mais pas transformé.