Louis est sur le point de s'en aller pour toujours. Le spectateur est pris dans la tourmente de cette famille qui n'a jamais vraiment réussi à s'écouter. Le retour du fils prodigue, ou ingrat, réveille le parfum d'un passé marqué par les souvenirs d'une jeunesse perdue à s'oublier dans les drogues et les dimanches heureux. Gros plans après gros plans, les personnages se parlent, se regardent et suffoquent dans la moiteur d'une canicule maudite. Dolan joue avec ses acteurs comme un écrivain torture ses héros. On essaie de vivre normalement, mais on souffre de ne pas comprendre cette fin annoncée. Juste cette fin du monde.