Sur la forme , c'est le Dolan que l'on aime. C'est maîtrisé, puissant et efficace. On adore les plans rapprochés que seul Dolan maîtrise à la perfection. La bande originale est à l'image de celle de Mommy, le bon son au bon moment. Le casting fonctionne, c'est le casting qui reflète l'image que l'on se fait des acteurs : une Nathalie Baye qui tente d'être tellement maternelle mais qui au fond est tant éloignée de ses propres enfants. Un Vincent Cassel brut de décoffrage, rancunier et méprisant. Une Léa Seydoux en jeune adulte paumée qui essaye de nous prouver son fort caractère qu'elle n'a pas. Une Marion Cotillard douce, attendrissante, à qui l'on veut se confier et un Gaspard Ulliel mystérieux dont le regarde parle plus que ses dialogues.
Sur le fond, c'est décevant. Une fin incompréhensible qui fait qu'on attend une vraie scène finale. Une allégorie animale inutile qui n'a pas sa place dans le film tout compte fait.
Bref, Dolan nous a habitué à mieux et si Juste la fin du monde vaut un Grand prix, Mommy mérite 10 Palme d'or.