Louis (Gaspard Ulliel), un écrivain trentenaire à succès revient dans sa famille composée de sa mère Martine (Nathalie Baye), sa sœur Suzanne (Léa Seydoux), son frère Antoine (Vincent Cassel) et sa belle-sœur Catherine (Marion Cotillard). La raison de son retour après 12 ans d’absence est de leur apprendre qu’il est malade du Sida et condamné à court terme. Mais son arrivée fait resurgir souvenirs et tensions familiales. Chacun exprime divers reproches et Louis repart sans avoir pu faire l'annonce de sa mort.
Mon opinion
Je n’ai jamais pu comprendre l’engouement des critiques pour les réalisations de Xavier Dolan et ce n’est pas ce film, verbeux, braillard, un « numéro de cirque épuisant » (Le Parisien), qui va me réconcilier avec son cinéma. A part Gaspard Ulliel qui reste toujours impeccablement en retrait de ce panier de crabes impossible, où chacun de ses membres rivalise de méchancetés et de grotesque, le jeu des acteurs est insupportable : on se serait attendu à ce que Marion Cotillard, dont on connaît la propension à l’hystérisation (notamment dans La Môme, qui lui a pourtant valu de multiples distinctions, ou sa prestation universellement moquée dans The Dark Knight rises de Christopher Nolan) est relativement sobre dans son interprétation, ce qui n’est pas le cas des autres acteurs qui surjouent tous de manière hallucinante (Nathalie Baye, peinturlurée comme une voiture volée, Vincent Cassel, tellement odieux qu’il en est ridicule, Léa Seydoux, geignarde…). Le film est une illustration parfaite de la fameuse phrase de Gide « Famille, je vous hais !».