Justice League, une ligue regroupant superhéros de l'univers DC Comics tels que Superman, Batman, Wonder Woman, Cyborg, Flash, Green Lantern, Hawk Girl... est adapté par la Warner avec comme commandant de bord, Zack Snyder. En voyant le casting de base, Ezra Miller, Ben Affleck, Henry Cavill, J.K. Simmons, Gal Godot ou encore Jason Mamoa, on pourrait enfin s'attendre à une grosse production "badass" de superhéros comme on l'attend depuis si longtemps de la part de l'univers DC. Mais non. Une fois de plus, la Warner réussi à nous décevoir. Après avoir tout misé sur le casting, le scénario et la direction d'acteurs passent au second plan.
En effet, le scénario se trouve bâclé, entre péripéties succinctes, chronologie bafouée et redondances multiples (cf. mort de Superman dans Wonder Woman). Les lignes de dialogues se banalisent pour laisser place au charisme des acteurs. Charisme ? Ce dernier est finalement évincé par le ridicule de certaines séquences et le manque d'attention donné à chaque personnalité complexe qui auraient mérités comme Marvel l'a fait, son propre film "d'introduction".
Zack Snyder nous a habitué à des Vjing mémorables comme dans 300 ou même dans Wonder Woman, mais pourtant, il n'y a que dans une séquence que son VJing transperce l'écran pour frissonner le spectateur, lors d'une scène avec les Amazones. Solution de facilité de recréer ce qui a fonctionné lors de son dernier film ?
Toujours est-il que Justice League reproduit à mon sens le même effet que lors de la sortie de Suicid Squad. Une promotion alléchante misant tout sur son casting pour, au final, se retrouver à couper des scènes qui pourrait être essentielles. Prendre son temps pour accentuer la direction d'acteur et la mise en scène aurait par exemple évité de laisser à voir au spectateur un Jason Mamoa passant du mythique Khal Drogo à un Aquaman imitant Thor.
Comment le personnage le mieux adapté depuis les années 90, Batman, peut-il perdre autant de lui-même en si peut de temps ? Certes l'adaptation donne un champ des possibles à "l'adaptateur" mais ce dernier n'est pour autant pas forcé de jouir de cette supériorité pour se jouer du spectateur. Batman est le loup solitaire, riche et introverti. Ne lui retirez pas cela.
Pour terminer, je n'ai jamais vu une fin de film aussi longue dans le temps du spectateur mais paradoxalement aussi courte en action. Quand on parlait de VJing, il ne s'agit pas de voir simultanément un saut de Wonder Woman, et un 100m de Flash pendant 30 minutes.
Ce sentiment de déception, d'avoir été lésé quand on voit une de nos équipes de héros préférés bâclée. Je préfère rester sur la série animée de F3X : le choc des héros.