La Justice League, l'équipe la plus culte de demi-dieux made-in DC Comics arrive sur grand écran, après des années de teasing. Et le résultat est pour le moins décevant.
Plus encore, le résultat est assez insultant étant donné la qualité du casting et les possibilités offertes par le matériau de base qu'est l'univers des comics. Je mets ici de côté tous les déboires du tournage et de la production, qui sont bien évidemment en grande partie responsable de la catastrophe, pour parler du produit tel qu'il nous a été délivré.
Le film est bourré de défauts : jamais beau, jamais drôle, jamais prenant. On ne croît pas une seule seconde à la menace de Steppenwolf (d'ailleurs le méchant le plus générique et oubliable de l'histoire du cinéma super-héroïque depuis Malekith dans Thor 2), et aucune satisfaction ne ressort de la réunion des héros. Des effets spéciaux d'un autre temps qui nous sortent régulièrement du film pour nous rappeler que, quand même, les graphismes de la PS3 étaient quand même sympa il y a dix ans.
Pour être parfaitement honnête, une ou deux scènes resteront dans les mémoires comme d'excellentes idées, pourtant victimes d'une direction artistique hasardeuse, notamment
le combat entre la Flash et Superman, qui m'a foutu un sourire jusqu'aux oreilles
On ne peut que regretter l'absence totale de connexion avec tout ce qui s'est fait par le passé : un scénario bâclé qui ne semble jamais comprendre les personnages qu'il adapte. Alors ça se regarde, sans aucun doute. Mais on est face à une constante médiocrité malgré un casting d'une grande qualité. Il y a bien pire, et le film ne mérite pas non plus le statut de purge cinématographique, mais reste ce qu'il est : un mauvais film de super-héros, et plus généralement un film passable tout au plus.
On ne peut qu'espérer que la Snyder Cut saura, comme l'Utimate Edition de BvS avant elle, offrir un second souffle au film, et que la Warner réussira à produire des belles surprises (et le Batman de Matt Reeves semble bien en être une, j'espère ce pas regretter cette phrase dans quelques années).