Maurice Tourneur revenu des États-Unis cède à la mode qui sévit Outre-Atlantique dans ce début des années 30, celle des films de gangsters et il faut concédé qu'il tient bien la comparaison. L'histoire se déroule à Marseille (déjà en proie au banditisme apparemment) ou deux bandes se font la guerre sur fond de trafic d'opium, du coup on retrouve tout le champ lexical et imagé du genre avec les malfrats aux costumes voyants et aux surnoms fleuris (Brutus, le Bègue, ...), les prises de becs entre caïds, les dialogues cyniques et le franc-parler. Malheureusement le scénario bien que prometteur n'est pas à la hauteur de la réalisation qui est plutôt inspirée, notamment le découpage de certaines scènes. Une petite curiosité à découvrir néanmoins et une des premières incursions du cinéma français dans le genre gangsters-movie mais qui ressemble plus à ses contemporains américains qu'à ses descendants hexagonaux des années 50/60.