Lorsqu’on parle de l’Afghanistan aujourd’hui, on pense aux talibans, à la guerre ou à la burqa. Le cinéaste français Louis Meunier a tenu à nous rappeler que dans les années 70, le pays était un havre de liberté. Il y avait même le Aryub, le plus grand cinéma du pays. Mais celui-ci a fermé dans les années 90. Heureusement, celui-ci a échappé aux bombes et a été rénové à l’occasion du film. Même s’il fait à tout moment écho à la vie, « Kabullywood » n’est pas un documentaire. La caméra de Louis accompagne quatre étudiants dans leur rêve de culture et de militantisme. Nous les suivrons dans leur quête à créer un nouveau lieu de culture et enfin à rendre vie au cinéma le Aryub. Bien que le jeu des comédiens soit moyen, « Kabullywood » est un véritable éloge à la liberté et à l’espoir d’un futur meilleur grâce à la jeunesse afghane. Les musiques d’Orange Blossom accentuent l’indépendance des mots et des gestes de cette nouvelle génération pleine d’ambition. Malheureusement le projet fou de ce film a été rattrapé par la réalité puisque l’équipe du film a été menacée et victime d’un attentat. Les portes du cinéma sont restées fermées mais sa valeur est d’autant plus grande.