C’est le premier long-métrage de fiction de Juan Pablo Félix (II) qui faisait auparavant des documentaires. Il a écrit le scénario.


Même si c’est celui de Rio qui est le plus connu, il existe des carnavals à travers toute l’Amérique latine. C’est sur cette coutume que va se pencher ce film et plus précisément le carnaval andin, à la frontière entre l’Argentine et la Bolivie. On va voir l'attachement d'un enfant à une danse traditionnelle, le malambo, et sa volonté de faire une démonstration lors d’un de ce carnaval. Il faut savoir que le malambo est la deuxième danse nationale en Argentine après le tango. Afin d’avoir les bottes de ses rêves pour le danser, Cabra va aller très loin et cela va se retourner contre lui.


L'ambiance instaurée est sûrement la grande force de ce film. On va être dépaysé dans cette région du monde que nous n'avons pas l’habitude d'aborder au cinéma. Les moments vraiment traditionnels sont géniaux. C’est un plaisir chaque fois qu’on assiste à une séance de danse traditionnelle. Celle-ci, exclusivement masculine, vient des « gauchos », les gardiens de bétails de la pampa. La joie qu’elle procure jeune est très communicante. On peut regretter qu’il n’y en ait pas plus. En effet finalement on ne voit que très peu le carnaval. On doit alors se contenter de le rêver à l’image de Cabra. Il aurait été judicieux de miser plus sur cela.


En effet à part ces touches, le reste n’a rien d’extraordinaire. Le gamin a fait une connerie et il essaie d’échapper aux conséquences de celle-ci. Ses parents aimants essayent de l’aider. Afin de rajouter des enjeux à la trame, le père sera un taulard connaissant à peine son fils. C'est d'ailleurs ce personnage qui va porter le caractère nécessaire à ce drame. Il est passionnant et c’est dommage que le film ne mise pas plus dessus. À l’image des autres protagonistes, malgré sa prestance, le personnage n’est pas assez exploré.


Il faut dire que l’acteur Chilien Alfredo Castro est génial dans ce rôle. On l’avait vue récemment dans Algunas bestias. Son charisme naturel en impose. En revanche, la prestation de l’Argentin Martin López Lacci ne convainc pas vraiment. Il s’efface trop souvent. À plusieurs reprises, il manque d’intensité.


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le 9 mai 2022

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