Ce film est à l'image de sa création originale : littéralement une énorme blague potache qui a duré sur des années et a fini par atteindre un certain succès au pays de la déviance. L’œuvre, si l'on peut vraiment l'appeler ainsi, se présente comme une magnifique accumulation de toutes les accointances nippones pour un masochisme peu violent, mais étrangement malsain, dans ce neverland nourri de cravaches, de fétichisme, de voyeurisme, d’exhibitionnisme et de délires sexuels les plus étranges. Tout ça dans un humour au ras des pâquerettes et une mignonnerie à 10 sur l'échelle de Bambi de la part de l'héroïne.
Mais ne nous y trompons pas, il s'agit bien bien là d'une comédie coquine et non pas d'un basique film érotique.
En ce sens comment se surprendre qu'une Université de pointe où les jeunes apprennent à lire et à parler vite dispose d'une super-héroïne armée d'un nunchaku se baladant à poil vêtue d'une cagoule SM de cuir rouge pourvue de deux oreilles de lapin du plus bel effet, et que les professeurs en psycho jouent le rôle des super-vilains tyranniques ?
Bien évidemment je ne vous ai pas parlé de la qualité du scénario ou des acteurs, mais soyons honnête un instant, quand on s'attaque à Kekko Kamen, le scénario peut être minimaliste et les acteurs de vrais manches, on en est plus à cela prêt.