Quand Larry Clark donne vie à ses photos, ça donne KEN PARK

Deuxième visionnage de ce film et toujours autant de plaisir à le regarder. J'aime l'atmosphère assez particulière de ce film, une atmosphère lourde, lente à tendance malsaine.
L'histoire commence par le suicide d'un jeune garçon Ken Park en plein milieu d'un skate park (blague?). Ce suicide est un prétexte pour nous présenter une bande de 4 jeunes gens de classe moyenne qui gravitait autour de lui. La caméra s’immisce dans leur vie quotidienne pour nous montrer comment une vie qui de prime abord semble vide et creuse peut au final cacher des secrets bien glauques.
L'un a des problèmes avec son père qui n'assume pas son attirance pour son fils, une autre doit prendre la place de sa mère auprès d'une figure parentale totalement fana de religion, un autre semble tout avoir pour lui mais cela ne l'empêche pas d'avoir une liaison avec la mère de sa petite amie et le dernier vivant avec des grands parents adorablement envahissant ne pense qu'à des choses sanglantes et morbides.

Tout ce petit monde se raccroche les uns aux autres pour tenter de vivre une vie moins solitaire et insignifiante ce qui ne fonctionne pas forcément.
Ce film peut sembler cliché et il l'ai sur certains points mais certaine scènes valent le détour.