Kenji Mizoguchi, le cinéaste à la cicatrice dans le dos

Synopsis : Ça c'est une cicatrice dans le dos provoquée par un coup de couteau dans le dos donné au jeune Mizoguchi, par une prostituée jalouse, et amoureuse. Cet événement lui permit de devenir le grand cinéaste des femmes, et plus encore ! Il n'existe pas d'entretiens filmés de Kenji Mizoguchi. On sait ce que son scénariste Yoshikata Yoda a écrit sur lui : qu'il était tellement obsessionnel qu'il demandait à ses acteurs sur le plateau de contrôler les pupilles de leurs yeux quand il les filmait ! Il reste surtout ses films. Ceux des années 50, la dernière période de le vie du cinéaste, sont parmi les plus flamboyants. Mizoguchi nous parle de nous, de notre passion pour notre travail, de nos liens familiaux, de notre nécessité d'aimer ceux qui nous sont étrangers, de nos batailles, des patrons tyranniques, des petits employés veules et manipulateurs, des femmes brimées, qui ont moins de droits civiques et sociaux et qui sont follement aimées par des hommes formidables... A tout cela, Mizoguchi ajoute ce que l'on ne voit pas : quelques fantômes, mille salutations, des paysages d'une étrangeté fantastique et bien d'autres mystères encore. Se basant sur 8 films, le documentaire Kenji Mizoguchi, le cinéaste à la cicatrice dans le dos, propose une lecture d'un cinéma accessible et nécessaire à tous. Il sera question de décrypter un décor, un baiser, un paysage, des séries de seuils de portes, de parois plus ou moins opaques, de fleurs apaisantes, de salutations codées... de tout ce qui fait société encore aujourd'hui. L'habillage très coloré, inspiré des couleurs franches de motifs japonais, contrastera avec les films en noir et blanc de Mizoguchi. Le commentaire en voix of sera composé d'un mélange de décryptage de scènes, de déclarations de Mizoguchi à Yoda, soit une analyse actuelle, et une parole du passé, restituée et vivante.