Sugar Big Daddy.

ATTENTION ! Mes critiques peuvent contenir des spoilers !

Synopsis :

Dave est un adolescent aussi intéressant qu'un verre d'eau. Comment beaucoup de jeunes geeks, il est fan de comics et se demande pourquoi personne n'a pensé à devenir un super-héros. Qu'à cela ne tienne, il va faire le premier pas et montrer la voie. Qui il est ? Il est Kick-Ass !

Critique :

J'ai vu Kick-Ass pour la première fois l'année de sa sortie (2010, Knysna, tout ça ...). Un ami, pirate d'Internet, l'avait sur son PC (Pas bien). Il devait être trois heures du matin et nous avions implicitement prévu de nous endormir devant. Le film avait l'air d'être une parodie à la Scary Movie mais centré sur les super-héros. Parfait pour débrancher son cerveau. Nous n'avons pas dormi devant et je dois avouer que Kick-Ass nous a bien botté le cul (Lel). Nous nous attendions à tout sauf à ça et nous avions adoré.

Huit ans plus tard. Après l'avoir revu sur grand écran lors d'une soirée spéciale pour la sortie du second opus, me revoilà devant Kick-Ass (DVD acheté légalement, histoire de faire amende honorable). Je dois dire que si je lui ai trouvé plus de défauts que lors de mon premier visionnage, j'ai quand même pris mon pied !

J'adore l'amour qui transpire de ce film. Ça sent la passion débordante pour les comics et leur mythologie. Ça sent le rêve de gosse devenu réalité. Ça sent l'appel à la rêverie, à la folie, à l'optimisme ! C'est un film cool et positif. Bordel ça fait juste du bien !

Malgré le fait que je sois fan de comics, je ne me reconnais pas forcément dans le personnage de Dave (Le sympathique Aaron Taylor-Johnson) mais au fond je sais qu'il fait partie de la même famille que moi. Que j'aurais pu être lui et inversement. Ce personnage me parle. Sa naïveté me touche. Il n'est pas un énorme loser comme on en voit souvent dans les films du genre. Non, Dave est juste un mec normal dans son délire.

Cependant, la force du long métrage réside surtout dans ses personnages secondaires. Chloë Grace Moretz éclate à la face du monde dans le cultissime rôle de Mindy, alias Hit-Girl, alias la gamine qui fait passer Mortal Kombat pour Yoshi's Island. De mémoire, je n'avais jamais vu ça dans un film et j'ai kiffé comme rarement. L’innocence faite Faucheuse c'est chouette. Cette petite Hit-Girl a pour père un certain Nicolas "Cachetonneur" Cage, qui campe Big Daddy, sorte de Batman violent et revanchard. Le duo, d'une efficacité redoutable, est un hommage à tous ces héros flirtant à la frontière ténue entre justice et vengeance aveugle.

En face de ces gentils (?), Christopher Mintz-Plasse est Red Mist, penchant "super-vilain" de Kick-Ass et fils de Frank D'Amico (Mark Strong), parrain du crime à New-York.

Le scénario amènera Dave à se heurter à la froide et bien réelle existence du crime. Son amateurisme viendra se heurter au professionnalisme de Big Daddy & Hiy-Girl. Sa naïveté viendra se heurter à la cruauté. Car Kick-Ass c'est aussi l'histoire d'un rêve égratigné par la réalité. Réalité mise en image par une violence crue et assez surprenante pour un film du genre. Notamment la scène de torture où Big Daddy et Kick-Ass se font salement dérouiller (Pas les couilles putain !). Te voilà prévenu mon pote.

Derrière la caméra, Matthew Vaughn nous livre des scènes d'action virtuoses (La scène de l'entrepôt, l'assaut final) sur fond de musique qui crache et que c'est bon !

Dommage toutefois que le film se perde un peu dans une romance inutile et se complaise parfois dans un too much criard (La voiture de Red Mist, par exemple). Oh et c'est relativement moche, aussi bien au niveau des costumes que des SFX (Ah, le sang numérique !).

Kick-Ass est un chouette bonbon acidulé peut-être un poil écœurant sur la fin mais qui me laisse dans la bouche un petit goût d'espoir. Celui de me réveiller un matin avec l'envie de changer le monde. Tu voudras être mon sidekick mon pote ?

Note : 4/5 - Bon