Avec Kick Ass tu redeviens un môme vrai de vrai. C'est pas le genre de film qui va jouer sur ta fibre nostalgique à deux balles genre gloubiblouga night. Kick Ass c'est la réalisation d'un fantasme qu'on a tous eu (surtout les mecs...) quand on filait des beignes au frangin qu'on avait déclaré super-vilain et qu'on sautait du haut d'un mur (beaucoup trop haut...), perusadé d'être invincible pour le renvoyer du côté obscur de la Force.
Voilà ce qu'est Kick Ass (des jeux de mots viennent à mon esprit tordu, je vous les épargne...), Dave le mec transparent du lycée et maboul de comics, poussant jusqu'au bout la logique de se prendre pour un super héros en devenant un héros super. Il commande en douce une combine de plongée par trop laide et décide d'aller se balader dans les rues pour aller tailler du délinquant, il devient Kick Ass. Kick Ass en fait c'est un peu Sarko qu'aurait eu le courage d'aller au charbon mais ça, c'est un autre débat. Mais comme il est pas entrainé, Kick Ass il en prend un peu plein la tronche correction, Kick Ass se fait déboiter dès qu'il met un pied dehors, persuadé que le costume va boxer à sa place. Sauf qu'un jour Kick Ass va jusqu'au bout de son courage et déboite à son tour trois gros nazes bien musclés, pour se retrouver sur Youtube, à la télé et avec pleins de fans Facebook. Ce qui lui fera découvrir qu'il n'est pas le tout premier super héros, mais qu'il a été précédé par Big Daddy et Hit Girl et que ceux-ci poursuivent une vengeance dans laquelle ils vont un peu l'entrainer.
Je vais pas finir par l'aspect négatif alors je vous le colle ici, parce-qu'on n'y fait pas attention, mais Kick Ass c'est, un peu plus que les films de super héros classiques, en fait une bonne grosse promotion de la justice individuelle. Une sorte de Justicier De New-York sauce fun et ado. Résultat le message passe mieux et finalement sans qu'on s'en rende compte, genre sublime. Une fois n'est pas coutume, les flics sont qu'une bande glandeurs qui font limite exprès soit de laisser courir les méchants, soit de les relâcher. Grosso merdo c'est un peu ce que lâche mon beau-père de droite extrême à longueur de journée, sauf que lui s'en prend aux juges.
Sinon Kick Ass c'est une des meilleures dopes que j'ai sniffée depuis fort longtemps, un fun absolu et réjouissant voir carrément jouissif, j'ai frôlé l'orgasme en fait. Le film par moments va super vite sur une bande originale hyper vitaminée genre Guronsan et qui se paie le luxe de détourner des morceaux bien connus en les transformants en divertissement pur. Mais tout ça ne serait rien sans l'action et des scènes de bastons inoubliables, qui nous évitent les conneries du genre « je te montre le couteau qui part, le couteau planté dans la gorge, mais pas ce qu'il y a au milieu. » Résultat, les scènes sont excellentes car super lisibles, acrobatiques comme j'aime, donc on profite un maximum.
Dans ces scènes on oublie vite Nicolas Cage et Aaron Taylor-Johnson, ils sont biens mais rien à côté d'une énorme révélation. Chloë Grace Moretz, en plus de me faire tomber raide dingue d'elle d'ici peu de temps, joue une gamine toute mimie, couettes à l'appui, qui se transforme la nuit en Hit Girl, fan de grosses...armes à feu et capable de dégommer une garde présidentielle le temps de réciter un « Notre Père ». Elle à treize ans au moment du film (dix-sept dans le suivant et là, mon pauvre...) et te filerait une trempe à John McClane, à quand d'ailleurs un John McClane vs Hit Girl ?! Je connais la gagnante...
Bref j'ai adoré, le film suivant m'a tout simplement conforté dans l'idée que je veux un troisième opus, je veux encore de la tatane, du sang, de la Hit Girl qui vole, tabasse, transperce, de la musique débridée, des méchants ridicules et barrés. Je veux juste encore pouvoir me dire que moi aussi, si j'avais eu me courage, j'aurais pu devenir sinon un super héros, au moins un héros super et que X-Or n'aurait eu qu'à bien se tenir...J'arrivai !!!