Je ne sais jamais trop quoi faire quand je dois écrire une critique de Kill Bill. Surtout lorsque je regarde les deux d’un coup en une soirée. Dois-je parlé de chaque film un à un, pour faire une critique de l’œuvre globale ou plutôt écrire une critique à chaque volume ?
En même temps, les deux films sont radicalement différents vous allez me dire. Mais au final, Kill Bill, c’est juste un énorme film en dix chapitres qu’on a coupé en deux pour que ça dure pas quatre heures. Car quand on y repense, chaque chapitre de ce film a sa propre singularité.
Enfin bref, là, je vais plutôt parler de Kill Bill vol.1 rassemblant les cinq premiers chapitres de la fresque sanglante de La Mariée. Je me suis trompé en disant que Django Unchained était le plus Tarantinesque de tous les Tarantino. A vrai dire, pour un Tarantino, Django Unchained est un film assez calme (pour un Tarantino). En vérité, je pense que Kill Bill (et surtout le premier volume), est le film où Tarantino se lâche.
Et quand Tarantino se fait plaisir, ça nous fait plaisir aussi. Un Tarantino, ça se savoure. C’est le genre de film que tu peux voir seul pour passer un grand moment de cinéma, mais tu peux aussi le voir entre potes, te faire une superbe soirée pop-corn et te marrer. En bref, Tarantino, c’est trop cool.
Et Kill Bill, bah c’est juste trop cool. Je dirai même que c’est un des films qui m’éclate le plus. Quand je regarde Kill Bill, je suis heureux. C’est pourtant surprenant lorsque la toute première scène du film, c’est Uma Thurman ensanglantée qui se fait tirer dans la gueule (suivi d’un générique glaçant avec le magnifique titre « Bang Bang » histoire de te mettre dans le bain). Avec Kill Bill, vous allez passer par toutes les émotions. De la rigolade à la peur. Des pleurs à l’excitation.
Concernant ce premier volume, je le placerai plus vers le comique violent. Pourquoi ? Parce que le Japon ! Bon, les deux premiers chapitres se passent aux USA et même si c’est violent et marrant (Buck, ça rime avec Fuck), bah c’est rien à côté des trois chapitres suivants qui se passent au Japon.
Une petite apartée, je ne suis pas fan de la culture japonaise. Quand je lis un manga, ça ne me donne pas du tout envie d’aller au Japon. Par contre, quand je vois toute la partie au Japon dans Kill Bill, j’ai vraiment envie d’y aller. Pourquoi, parce que toute la séquence de combat dans le bar japonais est juste la meilleure scène de combat jamais vu. Sans déconné, est-ce que vous avez vu une scène de combat aussi bien filmée, aussi bien chorégraphiée, que celle avec les Krazy 88 ?
Nan parce que cette scène, même toute la séquence dans le bar, c’est l’éclate. Tarantino tente des choses de fou. Genre, le gars film de derrière les marches d’un escalier, et c’est classe. Le gars va d’un coup mettre la scène de combat en noir et blanc, et lorsque le personnage cligne des yeux, instantanément, on revient à la couleur. Tarantino tente des choses avec le cadre, avec les couleurs, avec les lumières, avec le sang, c’est réussi et on s’éclate.
Tout ça pour enchaîner par le combat final au sabre avec de la neige, de la musique trop cool, une chorégraphie incroyable, des cadres mais bordel de merde, Tarantino gère tellement bien son cadre !!!
Quand je regarde Kill Bill vol.1, je suis heureux. Je l’ai dit plus haut, je le redis. Pour moi, c’est un des films les plus cool du monde. Un bon gros film d’action bourrin sans tomber dans la stupidité, avec des répliques énormes (« vos membres sont désormais miens »). Tarantino introduit tout un tas de musique dans son film et c’est toujours parfait. Le gars se permet même de faire tout un chapitre en dessin animé. Bref, ce film, c’est la coolitude extrême !