Le réalisateur ressemble à un enfant attardé, boulimique de cinéma. Vu le foisonnement de la mise en scène, forcément il y a quelques scènes qui fonctionnent, mais au bout c'est la nausée. Tarantino est comme un gosse qui joue avec les figures révoltées de son enfance. L'effet "cool" est le seul horizon, derrière c'est le vide. Les personnages ressemblent à des versions grossières d' archétype, l'histoire ressemble à un fantasme d'histoire, la manière de montrer la violence met souvent mal à l'aise. Il y a un côté boulimique dans ce film; ça foisonne de références, c'est rempli d'emprunts et ça finit par ressembler à une pizza margarita fourrée au burger pur bœuf rempli de sushi saumon, le tout dégoulinant de ketchup et de sauce soja.