Énième comédie noire à la chronologie faussement alambiquée pour ménager les twists d'un récit finalement pas très original, "Kill me three times" ne s'imposera pas comme le pendant australien des sommets du genre qu'il se rêverait d'être (les filmographies de Tarantino, Ritchie & co peuvent dormir en paix).
On ne peut pas reprocher au film une certaine générosité dans l'exécution de ses différentes intrigues où tous les habitants de cette petite ville semblent s'être mis à s'éliminer au même moment pour les motifs les plus crapuleux (la dernière partie prend des allures de véritable jeu de massacre) mais leur apparente complexité globale apparaît bien superficielle en dépit de ce que tente de nous faire croire la démultiplication des points de vue.
Le casting a beau se révéler des plus sympathiques (Simon Pegg en tête, Alice Braga, Teresa Palmer ou encore Luke Hemsworth - oui, apparemment, il y a désormais plus de Hemwsorth que d'aborigènes sur le territoire australien), une fois que les pièces du puzzle se mettent à se recoller, "Kill me three times" ne parvient jamais à créer la moindre surprise ou tension tant il se borne à aligner les rebondissements incontournables du genre.
Ni totalement insupportable (à l'image de sa bande-son omniprésente et ratée), ni vraiment passionnant, "Kill me three times" n'a d'original à apporter aux films d'arnaques que sa délocalisation dans l'hémisphère sud.
Et, comme vous pouvez vous en douter, ça fait très peu.