Plus de ressources énergétiques sur Terre ? Pas de souci, la société Alterplex a trouvé une solution bête comme chou : créer un pont interdimensionnel entre notre Terre et une Terre miroir, un "écho" dupliqué comme ils disent, où il n'y a pas de vie pour convertir la masse de celle-ci en carburant magique et éternel pour nous, les vrais Terriens. Et dire que personne n'y avait pensé avant !
Évidemment, tout part en vrille et un ancien pilote de la NASA est envoyé sur la Terre bis pour régler le problème...
Un pitch plutôt original et amusant de SF, de chouettes têtes d'affiche (Dan Stevens et la sublimissime Bérénice Marlohe), des effets spéciaux à la hauteur... mais, à l'arrivée, un incroyable ratage !
Filmé façon FPS, "Redivider" est un autre de ces jeux vidéos live irritants où on se sent exclu de ne pas pouvoir prendre une manette afin d'éviter aux personnages de nous ennuyer à un tel point. En plus de la forme, l'intrigue de ce premier film américano-germano-néérlandais de Tim Smit (on saluera la qualité du pseudonyme) prend aussi la direction d'un très mauvais jeu vidéo ne sachant rien tirer d'original de son postulat de départ. Une multinationale dangereuse, des rebelles écolos, des drônes armés de millions de mitrailleuses et des rebondissements fatigués entourent un fil rouge complètement rudimentaire -parvenir à mettre un cube dans un rayon lumineux, waouh, chapeau les gars- et prétexte à enchaîner les scènes d'action à la première personne. Le manque d'empathie pour les personnages en carton (que le réalisateur tente de combler par des flashbacks inintéressants et longuets sur le relationnel familial du héros) est tel qu'on a l'impression d'assister à un enchaînement de cinématiques d'un jeu déjà daté où seuls les FX ont un peu d'intérêt.
Le seul avantage de "Redivider" est de vous donner envie d'aller explorer une Terre miroir où les Tim Smit n'existent pas.