PEF Pffffffffffffffff !
Même si le premier film de PEF, "Essaye-moi" (1), était loin du chef-d’œuvre, il n'était pas exempt de charme et d'une certaine poésie. Ici, rien ne se passe. Comme souvent dans les comédies...
Par
le 14 oct. 2011
3 j'aime
King Guillaume présente l’intérêt de revisiter le thème épique de la succession royale par le prisme de l’insignifiant, puisque tous les personnages, qu’ils soient résidents de l’île ou heureux héritiers de la couronne, vivent chichement une vie moyenne. Dès lors, le royaume cristallise à la fois les rêves de grandeur et d’ailleurs de ces individus et leur invalidation aussitôt formulés ou pris pour des réalités, puisqu’à la place du vaste territoire se substitue un caillou inhospitalier sur lequel vivent des marginaux. L’importance accordée au mensonge et aux non-dits insiste sur l’entreprise de fictionnalisation du réel qui nous permet de vivre en nous dupant les uns les autres ; elle est ici redoublée par la fragilité de l’épouse enceinte, qui doit à tout prix éviter les chocs.
L’île attire Guillaume et Magali comme pour leur signifier qu’ils ont en commun une condition située en marge des valeurs de la société contemporaine – la réussite professionnelle et financière – mais propose aussi un enchantement de cette banalité, enchantement fait de bric et de broc. Se tient là une métaphore de ce que représente Pierre-François Martin-Laval dans le paysage audiovisuel français : un honnête artisan de la comédie qui consacre lui-même son petit bout de cinéma familial fait de bons sentiments et d’une inventivité visuelle et tonale appréciable. Sa prestation en qualité d’acteur convainc également, bien davantage que celle de Florence Foresti, une fois encore en roue libre.
Créée
le 1 août 2021
Critique lue 178 fois
2 j'aime
D'autres avis sur King Guillaume
Même si le premier film de PEF, "Essaye-moi" (1), était loin du chef-d’œuvre, il n'était pas exempt de charme et d'une certaine poésie. Ici, rien ne se passe. Comme souvent dans les comédies...
Par
le 14 oct. 2011
3 j'aime
Il y a des films dont la bande annonce est trompeuse. Rappelons nous de Mes amis mes amours (purge de triste souvenir) qui était promu par une bande-annonce de qualité, qui donnait envie de se...
Par
le 2 janv. 2011
3 j'aime
King Guillaume présente l’intérêt de revisiter le thème épique de la succession royale par le prisme de l’insignifiant, puisque tous les personnages, qu’ils soient résidents de l’île ou heureux...
le 1 août 2021
2 j'aime
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14