Fais la moue pas la guerre
Acheté pour une bouchée de pain, Kingdom of war a su meubler par sa bonne humeur une dernière partie de soirée. Il faudra simplement ne pas en attendre une péloche originale ou juste généreuse en fritage de mâchoires, il y a fort à parier en effet que ce petit film sans prétention ne séduira que les amateurs du genre ou les Donnie Biatch dont je fais partie.
Parce qu'en dehors des quelques fights sympathiques (2 et demi en gros), il faut quand même se fader de la romance bien pompeuse qui propulse le film en bas de la liste qu'on a en tête au moment de conseiller un Wu Xia Pian burné. Limite, Kingdom of war on le réserve aux copines initiées qui veulent se faire une petite séance romance un peu originale ou aux copains amateurs de romcom (ils existent, oui oui).
Je me rends compte en fait que vous risquez de me classer dans cette dernière catégorie puisque j'ai apprécié, dans une certaine mesure, ce Kingdom of war. Il convient de remettre les choses en perspective. C'est pas compliqué, les scènes Arlequin ou l'ex-tueur fait la cour à sa belle, en l'amenant à côté de ses ruches pour une séance de butinage coquin m'ont bien fait sourire. Elles sont typiques du ciné HK, exagérées à l'extrème. J'aurais forcément préféré que ça se mette beaucoup plus sur la tronche et que miss Kelly Chen se contente de faire du gringue vite fait à son bellâtre, mais on fait avec ce qu'on a hein. Et puis quand Donnie s'énerve seul contre une armée bien en place, en se la jouant braveheart samouraï, ça me rentabilise la séance, je suis faible, mais j'assume.
En résumé, si t'es pas une Donnie Biatch, si t'as pas une certaine tolérance aux romances niaiseuses HK, vaut mieux passer ton tour. Dans le cas contraire, au pire tu uses de ta télécommande pour passer les petites papouilles dans la cabane au fond de la forêt, ou tu fais comme moi, tu prends ces moment où les tourtereaux se bécotent à la rigolade (il y a des plans bien croustillants d'exagération dans la guimauve) et tu prends ton plaisir à voir Donnie casser des dents ou l'amoureux transi daigner s'y mettre également (bien la classe ce perso avec son sabre émoussé mine de rien, dommage qu'il ne soit pas mieux servi).