Déception
Kizumonogatari, voila un film qui se sera fait attendre, délayé en boucle depuis un moment, le voila qui sort finalement, sous la forme d'une trilogie. Sauf que le premier film, n'en est pas un...
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le 29 janv. 2016
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Long-métrage d'animation de Tatsuya Oishi et Akiyuki Shinbo (2016)
Entamant ma longue marche vers la saga des Monogatari, la suite fût de visionner une série de 3 films narrant la Genèse de notre protagoniste principal : Araragi.
De sa rencontre avec la vampire Kill Shot Orion Under Heart Acerola jusqu'à ses premiers combats, on retrouve ici une patte visuelle très différente de Bakemonogatari.
À l'inverse de l'œuvre de 2009, gorgée d'une iconographie chargée, on nous laisse ici respirer en proposant moins de textes (présentées plus longuement et plus lisible) et restant presque "soft" dans son imagerie. À l'inverse aussi, ironiquement, on découvre ici une fascination pour le gore surréaliste: des corps se déchirent, des membres explosent, des tripes s'envolent....
On nous narre l'histoire de manière plus "conventionnelle", on se retrouve alors devant un choix simple: apprécier l'aspect sage de cette œuvre, ou lui reprocher son manque de parti pris. On peut alors être content d'enfin comprendre ce qui se passe devant nos yeux comme on peut s'énerver d'avoir devant soi une œuvre calibrée pour un public plus large. L'interprétation est libre, ici.
La mise en scène nous laisse cette fois ci savourer un élément que j'ai l'habitude de ne pas aimer d'ordinaire : la 3D.
Mais ici, c'est un pur plaisir! On apprécie les décors, on savoure les déplacements amples et lents de la caméra, on scrute le paysage et ses bâtiments dénués de vie ! On contemple l'environnement urbain éthéré dans lequel évoluent nos personnages.
//SÉQUENCE INTERPRÉTATION FUMÉE//
Un élément me perturbe depuis Bake: pourquoi la ville est vide ? Il n'y a jamais d'autres protagonistes que ceux que l'ont connaît, même pas un simple personnage au fond d'un plan. Les personnages de l'histoire sont toujours solitaires, les seules onces de vie que l'on suppose, ce sont des voitures.
À part ça, il n'y a effectivement pas âme qui vive, et je pense que cela vient de 2 points :
Cela favorise l'immersion : dans un sens, nos personnages semblent être sans but. Errant donc dans une ville fantôme, où seul des carcasses d'acier sans âme roulent, on partage leur profonde solide via ce parti pris.
Dans l'histoire, nous voyons via les entités divines que sont les yeux de Araragi (CF ma critique sur Bake) ce qui confirme donc une chose : Araragi ne veut voir que ce qu'il a envie de voir, le reste est donc sans importance et non existant. Il ne voit que les personnages sortant de l'ordinaire et leur offre alors une place dans son univers.
//FIN DE L'INTERPRÉTATION FUMÉE //
En plus de ça, les combats sont tout simplement magnifiques : bien rythmés avec une lisibilité parfaite, j'avoue avoir repassé plusieurs fois le combat opposant Araragi et Dramaturgy.
En conclusion, Kizumonogatari nous offre un véritable spectacle de gore stylisée et nous éclaire sur la Genèse de notre héros. Encore une fois un pur plaisir à regarder.
Mais la marche pourrait être assombri par un certain Nisemonogatari....
Créée
le 26 déc. 2020
Critique lue 302 fois
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