Kuibasique sur le fond comme la forme
Manji et son père, Maître Man, deux piètres guerriers de l’esprit, se sont installés dans le village de Wowo où ils passent leurs journées à s’entraîner et défier le chef du village, dans le but d’être reconnus meilleurs guerriers de l’esprit. Et si leur aptitude au combat est relative, leur capacité à causer des dommages au sein du village est incroyable. Le chef du village voit l’opportunité de les éloigner au retour de Kuiba, une entité démoniaque refaisant surface tous les 333 ans. Conviés, pressement, à vaincre Kuiba, les deux guerriers s’en vont alors à l’aventure, en quête de gloire et de reconnaissance.
Il faut le dire de suite, Kuiba ne révolutionne en rien le cinéma d’animation que ce soit dans la forme comme dans le fond. Cela ne l’empêche pas de posséder une belle animation, très fluide et maîtrisée qui rappelle certaines séries d’animation actuelles. Le charac design et le dessin en général ne sont cependant pas exceptionnels, et la scène d’introduction qui retrace l’histoire de Kuiba ne parvient pas à émerveiller, ce qui est plus que dommage, une belle intro qui claque des fesses ça fait toujours son effet. Les personnages manquent quelques fois d’expression et les scènes semblent parfois statiques. Le tout n’est cependant pas désagréable, on ne passe pas l’heure et demi à saigner des yeux devant cet univers coloré, c’est plutôt bien.
L’univers est un mélange de tout ce qu’on peut voir actuellement, à la TV, dans la jeux vidéo, au ciné… Et par là même il ne surprend pas, l’impression de se trouver face à une œuvre familière reste présente tout au long du film. Parmi les éléments les plus flagrants, Manji porte une tunique qui rappelle énormément celle de Goku dans Dragon Ball et les combats d’esprit ressemblent à ceux que l’on retrouve dans l’univers de nos saiyens préférés et dans d’autres semblables (on prononce l’attaque étou étou). On peut apercevoir un Chocobo au début du film aussi. Et une grosse bestiole à la fin du film rappelle le siège du Nord dans la série Avatar (tmtc). D’autres références apparaîtront sûrement à d’autres qui ont plus de culture que moi. Bref on n’est pas ébloui pas l’originalité de l’univers.
L’histoire n’est pas non plus le point fort du film. Pour connaître la suite des aventures de Manji (aka Kuiba, c’est pas du spoil, on l’évoque dès le début du film) il faudra voir le(s) film(s) suivant(s), ce qui peut en freiner certains, parce que non, les personnages ne sont pas forcément attachants et le récit en lui-même ne casse pas des briques.
Mais pour les blaireaux comme moi qui aiment les combats d’énergie, les univers fantastiques, les Chocobos, la tunique de Goku, les samouraïs et les coqs géants qui parlent, et qui savent avant de se lancer que c’est le premier épisode de plusieurs films (moi pas connaitre combien) je vous conseille Kuiba, c’est pas si mal, ça détend
