On est face à un film lié à l'absurde par de nombreux éléments visuels comme scénaristiques. Des approches intéressantes mais relativement creuses la plupart du temps. L'histoire n'est pas très riche bien que le film apporte un propos de fond assez fort et qui prend son sens tout du long. Il dénonce les routes toutes tracées que les hommes suivent depuis l'école primaire jusqu'à leur mort en passant par leur métier et leur mariage. Le personnage de Kumiko est l'incarnation de ce refus d'acceptation de s'intégrer dans une société trop formatée où les gens ne font que décalquer leur vie sur celle des autres.
"Kumiko the treasure hunter" a une grande qualité malgré sa pauvreté scénaristique, et elle se trouve dans la dimension contemplative du film. Le film est absolument dingue pour tout ce qui touche à son esthétisme. Parfois de longues scènes presque inutiles surviennent mais la caméra bien positionnée est là pour rappeler qu'on fait un film avant tout pour le plaisir de capturer des images. Très honnêtement, cette insistance sur la longueur des plans pourra en dérouter certains et ne rendre le visionnage que plus difficile mais pour ce qui me concerne j'ai trouvé ça plutôt bien dosé.
Un très bon point concerne la bande sonore qui est tout juste sublime. Elle sait parfaitement se transposer sur les images qu'elle accompagne. On a donc à faire à une OST particulièrement douce, ambiancée par un large panel de sonorités. Bref, des sons cristallins interloquants doués
d'une certaine efficacité pour nous plonger dans le climat intensément froid du film.
Conclusion : "Kumiko" c'est très bien mais ça aurait pu être beaucoup mieux. Il n'y a qu'à voir le résumé du film pour apercevoir la pauvreté (volontaire?) de l'histoire. Cependant, il y a pleins d'autres bonnes choses à en tirer quand on y jette un œil plus analyste. :)