MORBIDE KOMBAT
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Esthétiquement au top, Kung Fury rate pourtant le coche à quelques détails près.
Amateur des films Bad Ass aux punch lines légendaires ( Machete, Boulevard de la mort, GrindHouse et autres Stalonne & Co ), j'ai de suite sauté sur l'occasion espérant obtenir ma dose de n'importe quoi.
Ce que j'aime dans ce genre de film c'est leur capacité à réinventer le burlesque tout en l'assumant à 200% ! Pas besoin d'intellectualiser à l'excès, il suffit de se laisser porter par une histoire sans queue ni tête, un univers WTF et des personnages stéréotypés comme on les aime !
Dans ce registre Kung Fury se fait une place. L'univers 80's de Miami nous rend nostalgique du Vice City de Rockstar avec ses couleurs fluos, ses cascades en voitures de sports et sa population excentrique. On a presque envie de rallumer notre PS2 rien que pour ça ! Ajoutez à celà un cocktail détonant à base de références diverses telles que Retour vers le futur, Bitch Slap, Miami Vice, L'île fantastique, Serpico et j'en passe et vous obtiendrez un avant goût de l'univers ici présenté.
Cependant les références ne font pas tout même si elle contribuent à la structure du récit, et Kung Fury laisse quelques plumes au niveau de l'écriture scenaristique et des dialogues. Réaliser un film complètement baré n'est pas un prétexte pour délaisser toute forme de subtilité sur le papier. On a parfois l'impression que toutes les idées du scenario se sont empilées et ont été saucissonnées pour rentrer dans le format court de 30 minutes. Un peu moins d'idées saugrenues aurait peut-être laissé plus de place aux auteurs et notamment aux dialoguistes dont la plume reste trop souvent plate à mon goût.
Kung Fury se dote tout de même d'un potentiel de relecture intéressant si l'on s'en donne la peine. Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore maté le court métrage dispo sur YouTube, je vous laisse faire votre propre analyse du discours de Kung Führer se déroulant dans les cinq dernières minutes. L'aigle aryen symbole du IIIe Reich renaissant de ses cendres tel le Phénix protecteur est egalement un symbole fort à l'heure de l'Etat Islamique.
L'arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse.
Si tu crois avoir gagné, tu as déjà perdu.
Deux citations qui à la fin de Kung Fury me laissent ouvert à une réflexion approfondie...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films qui sont des plaisirs coupables et Les meilleurs films de 2015
Créée
le 18 juil. 2015
Critique lue 305 fois
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