Moi, je sens le pet

L'âge atomique, par Helena Klotz. Un film sur l'adolescence, où tous les acteurs sont laids (comme des ados), où les acteurs rient et réfléchissent sur script, où la réalisatrice filme des scènes de boîte où personne ne danse en rythme, où les homos sont des vampires de l'est à mèche grasse qui font de la poésie de pissotière tiède de l'est dont ils ne comprennent pas le but, où le héros pleure trop bien sa glycérine avant de dire "vazyowa" (vas-y on y va, en japonais), où les gosses de riches (Niels Schneider, le blondinet trop hype à tête de giton pasolinien) adorent humilier les pauvres (qu'ils remarquent, donc... ??) parce qu'ils sont trop mal sapés (cette lutte des classes, c'est un scandale), et où les pauvres répliquent en humiliant les riches (à lunettes, sauf Niels, touche pas la bogossitude à bouclettes) à coup de poésie (mais cette trouvaille scénaristique, sérieux, c'est tellement beau, ça aurait du être censuré) ; avant de se battre comme des sauvages à tutu - heureusement les riches sont sauvés par un videur (videur = symbole du pouvoir capitaliste). Trop artistique. "Moi je sens le pet" dit le vampire pédé mais pas complètement (à ce moment du film, je me suis interrogé sur le sens caché de cet aveu, avant de déduire qu'il aurait aussi bien pu dire "Moi j'ai le sang épais", mais j'ai des doutes parce que cette explication n'a aucun sens non plus...). Ensuite la fille elle arrive et elle demande une clope, mais t'y as vu en fait c'est une pute parce qu'avant t'y as vu sa silhouette sur de la tôle ondulée, trop le code, j'ai tout compris. Ensuite le train il passe pas et alors ils se perdent dans la forêt c'est la nuit, ils se disent qu'ils s'aiment (le héros et le vampire, la meuf elle a juste demandé une clope après elle s'est barrée), et après ils dorment. Ça dure à peu près un tiers du film, c'est trop absolu. C'est trop mal cadré mais aussi t'y as vu c'est pas grave parce que c'est artistique. Ensuite ils ne dorment pas, ils marchent, la musique elle super étrangement dramatique (c'est Ulysse Klotz qui l'a faite, c'est peut-être le frère à Helena, ce travail en famille, trop artistique) et après c'est fini.