L'Âge de glace doit être un des premiers d'animation que j'ai dû voir pendant ma jeunesse et je me rappelle comme si c'était hier, qu'une sorte de magie m'a emporté littéralement dans cette aventure migratoire follement divertissante. Tout commence par une introduction hilarante du quatrième personnage principal du film, Scrat, un animal à la morphologie d'un écureuil et à la tête d'un rat. Ce dernier vit dans une stupidité consternante, c'est un monomane obnubilé par son gland et qui ne cesse pas de déclencher des catastrophes plus ou moins désastreuses. Agissements vifs, obstination impensable, le regard méfiant, d'une bêtise éternelle, ce petit animal est un divertissement absolument et à la fois mémorable et cocasse et devient soudain la mascotte de cette production.
Celui-ci ouvre incroyablement le long-métrage vers une nouvelle introduction, où on découvre peu à peu le trio animalier de la réalisation, composé du bienveillant mammouth Manny, du paresseux maladroit Sid et du terrifiant tigre à dents de sabre Diego. Ayant l'objectif de remettre un bébé perdu dans la nature à leurs parents, ces protagonistes vont devoir affronter une série de dangers ou d'obstacles aussi spectaculaires les uns des autres, exactement la base d'un film d'aventures, un long-métrage saupoudré de quelques moments d'humour particulièrement réussites en tout point de vue. Même si les situations peuvent paraître grotesques, j'étais explosé de rire à chaque fois qu'un gag se produisait, c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas me retenir face à ce festival de péripéties poilantes.
Je prenais autant de plaisir d'admirer l'aventure de notre trio que la promenade catastrophique et effroyable du petit Scrat, ce sont deux parcours qui se suivent d'une manière fluide et adroite, sans casser l’enchaînement des situations et en gardant parfaitement un lien scénaristique logique entre elles. La qualité d'animation est de même, des mouvements produits sans rigidité et soignés, adaptés aux poids et à la capacité physique des animaux, ainsi qu’un graphisme fabuleux pour dessiner un monde environnementalement préhistorique. On peut donc considérer cette production comme un joyeux buddy-movie, avec un scénario familial, peut-être plus adressé aux enfants qu'aux adultes, et abordant soigneusement des thèmes très touchantes comme l’amitié ou la solidarité. 7/10
- Dorénavant je veux qu’on m’appelle Sid Prince des Flammes.
- Oh oh prince des flammes, t’as la queue qui crame !